Alors que le démantèlement de la banque franco-belge Dexia a été confirmé mardi soir, Laurent Fabius s'inquiète des conséquences que cela pourrait avoir sur la dette de la France. François Baroin, lui, se veut rassurant.
Il y a toujours deux camps qui s'opposent. Les pessimistes et les optimistes. Selon que vous soyez dans le gouvernement ou dans l'opposition, les avis divergent. C'est encore le cas sur le dossier Dexia. Laurent Fabius, ancien Premier ministre PS, a jugé mercredi « très inquiétant » le dossier de la banque, ajoutant que si le gouvernement français « se met ça sur le dos », cela pourrait peser sur la note financière de la France, aujourd'hui maximale AAA.
« On est pris à la gorge », a fait valoir sur Europe 1 le député de Seine-maritime, soutien de Martine Aubry dans la primaire socialiste, à propos du démantèlement de cette banque franco-belge. « Le gouvernement français va sans doute intervenir, mais si on se met ça sur le dos, ça veut dire que notre triple A ne va pas être conforté ».
Jugeant « très inquiétant ce qui se passe autour de Dexia », il a rappelé que cet établissement était « à l'origine le Crédit Local de France, une petite banque qui marchait bien et qui s'occupait des collectivités locales ». « Puis ses dirigeants d'alors ont été pris de démesure et à coup de carnets de chèques, ils ont tout acheté. Moyennant quoi, quand la conjoncture s'est retournée il y a trois ans, on était proche de la faillite. Les gouvernements français et belge nous ont dit : on va sauver tout ça, ne vous en faites pas » a relevé Laurent Fabius. Et « on se retrouve avec une banque dont les fonds propres sont de 6 milliards d'euros et les actifs de 540 milliards d'euros ». Dans le même temps « Dexia s'est comportée extrêmement mal avec les collectivités locales », selon l'ancien ministre de l'Economie.
Quant à François Baroin, il s'est voulu rassurant ce mercredi matin sur RTL. Le ministre des Finances a indiqué mercredi qu'une reprise par la Caisse des dépôts et la Banque postale de l'activité de prêts aux collectivités locales de Dexia était la piste la plus sérieuse, estimant qu'une solution pourrait être trouvée dès jeudi. Justifiant l'action du gouvernement, il a par ailleurs affirmé, « nous garantissons la protection des dépôts pour les particuliers, essentiellement en Belgique, et nous garantissons la poursuite de la continuité de l'activité des collectivités locales pour financer leur investissement ». Un acte « rassurant » selon lui.
De son côté, Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, a assuré mercredi que la France ne laisserait « jamais tomber » ses banques, se félicitant de la rapidité d'intervention des gouvernements sur le dossier Dexia. « Nous ne laisserons jamais tomber nos banques, jamais ! C'est l'épargne des particuliers qui est derrière », a martelé l'ancien ministre du Budget.
Comme on lui faisait observer que Dexia avait pourtant passé avec succès les « stress tests » censés éprouver sa solidité, le maire de Meaux a déclaré: « l'important, c'est quelle solution on trouve. Je vois les autorités françaises et belges avoir réagi très vite, avec le soutien de très grands établissements financiers, ce qui doit permettre de garantir le financement des collectivités locales ». L'avenir dira si les gouvernements belge et français ont eu raison.
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commenterMonsieur Fabius appelle les agences de notation à baisser notre note AAA...c'est la preuve que les dirigeants socialistes veulent rendre la situation encore plus mauvaise ! Voilà des responsables vraiment irresponsables !
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