En France, la croissance atteindrait 3 % au premier semestre.
« La croissance dans les pays du G7, en dehors du Japon, s’avère plus forte qu’initialement prévu, avec une accélération de l’investissement du secteur privé et une stimulation de la reprise par le commerce », affirme l’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) dans sa dernière étude. L’organisation, basée à Paris, confirme ainsi la réalité de la reprise, développée dans France-Soir le 1er avril – ce n’était évidemment pas une blague…
« Les perspectives de croissance sont plus élevées à travers toute la zone OCDE et la reprise devient autonome, ce qui signifie que le besoin d’un soutien budgétaire ou de politique monétaire sera moins important », selon l’organisation, qui a écarté le Japon de ses prévisions de printemps. Il lui a semblé en effet impossible, dans l’état actuel des informations, d’évaluer les conséquences économiques de la double catastrophe qui frappe l’Archipel.
Hors Japon, les nouvelles prévisions de l’OCDE établissent des taux de croissance trimestriels (projetés sur un an) de 3,1 % aux Etats-Unis au premier trimestre 2011, puis 3,4 % au second. Pour l’Allemagne, l’organisation prévoit un taux de croissance de 3,7 % puis de 2,3 %. Pour la France, les chiffres retenus sont de 3,4 % puis de 2,8 %. Pour l’ensemble des sept pays les plus riches du monde, la croissance prévue par l’OCDE est de 3,2 % au premier trimestre 2011 et de 2,9 % au deuxième. Soit un taux moyen de 3 % au cours du premier semestre.
Le risque de retour de l’inflation n’est pas surévalué, comme il l’est par de nombreux économistes. Celle-ci se situe à des niveaux « encore bas », affirme l’OCDE.
La crise serait donc finie ? Pas si simple. Ce serait trop beau ! L’OCDE souligne donc que le chômage de masse reste à l’ordre du jour. Il est de 2 % plus élevé qu’au début de la crise. Minorant les effets de l’instabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qui pourrait faire encore monter les prix pétroliers et les risques de la dette souveraine en Grèce, en Irlande, au Portugal et en Espagne, l’OCDE souligne que, du côté des entreprises de la zone, tous les voyants sont au vert, ce qui « pourrait ajouter du dynamisme à la croissance économique à travers l’investissement privé ».
La crise est effacée. Entre 2008 et 2009, la production automobile (voitures, camions, autocars) dans le monde avait baissé de 10 millions de véhicules. Tout ce retard a été rattrapé, et au-delà, en 2010, selon les statistiques de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA) : avec 77,6 millions de véhicules de toute nature produits, le record de 2007 a donc été battu (voir graphique ci-dessus). Si on s’en tient aux seules voitures particulières, il s’en est fabriqué 58,3 millions l’an passé, en effaçant les doublons, puisque les voitures fabriquées dans des coentreprises sont souvent comptées deux fois, par chacune des sociétés mères. Il s’agit, là encore, d’un chiffre record.
Autre enseignement des données publiées par l’OICA, dont le président, le Français Patrick Blain, est en même temps le président du Comité des constructeurs français (CCFA) : pour la première fois, 51 % de la production mondiale sort des usines asiatiques. Pendant vingt ans, entre 1980 et 2000, l’Asie n’a assuré « que » 30 % de la production mondiale, essentiellement grâce au Japon. Tout a basculé avec l’explosion de la production en Chine qui, en 2010, a produit 18,3 millions de véhicules, une progression phénoménale de 32,4 % par rapport à 2009. A comparer avec les 16,9 millions de véhicules produits en Europe et 12,2 millions aux Etats-Unis.
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