Lundi, dans de nombreux pays européens, les producteurs de lait ont exprimé leurs revendications dans la rue, notamment à Bruxelles. Des blocages de laiteries ont également eu lieu.
Une journée marquée par des sons de cloche. Des sons pour interpeller les pouvoirs publics au sujet de l’effondrement des prix du lait. Cette chute se traduit par une baisse de 30 % en un an. Sans que le phénomène ne se soit répercuté au niveau des consommateurs, alors même que les marges des intermédiaires et des grandes surfaces n’ont fait, elles, que progresser. Les éleveurs réclament donc 305 euros pour mille litres de lait alors qu’ils en perçoivent 210 actuellement.
A la suite de la première journée de mobilisation qui avait eu lieu mardi dernier, les producteurs de lait français ont décidé de recommencer lundi une opération de type coup de poing. Une manifestation plus suivie que celle de la semaine précédente. « Il y avait 4.000 manifestants de plus », a souligné un porte-parole de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Dans toutes les régions françaises, à l’exception de la Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui ne compte pas ou peu d’éleveurs, quelque 12.000 producteurs bloquaient les accès de 81 laiteries.
L’objectif de cette nouvelle journée de mobilisation « était de montrer que la pression ne se relâche pas », comme l’a déclaré Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. Non sans ajouter qu’il « espère que l’on va vite annoncer une réunion pour des négociations », soulignant qu’elles devaient se tenir dans un cadre national. Deux médiateurs ont été nommés par le gouvernement afin de renouer le dialogue entre les industriels et les éleveurs.
La crise du lait ne sévit pas uniquement dans l’Hexagone, mais dans l’ensemble des pays de l’Union. Quelque 900 producteurs européens de lait, venus principalement d’Allemagne, de France et de Belgique, ont manifesté lundi pour demander l’intervention des pouvoirs publics afin de faire remonter le prix du lait et d’inciter Bruxelles à suggérer des propositions en vue d’une « mise en place d’une nouvelle gouvernance du secteur laitier ». En écho à la « journée blanche » organisée en France, ce rassemblement intervenait en marge de la réunion entre les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne. Leurs moyens d’action sont toutefois limités, car les prix du lait se négocient au niveau national entre producteurs, industriels et distributeurs. Lors de cette discussion de travail, la France et l’Allemagne ont demandé « l’accélération du processus » de remise à plat de la filière du lait, comme l’a indiqué Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement.
Pour autant, la France n’est pas disposée à revoir le système actuel, qui comprend notamment les quotas. « Il faut d’une manière ou d’une autre préserver les outils que nous avons, y compris les outils de maîtrise de la production que sont les quotas aujourd’hui », a déclaré le ministre français de l’Agriculture, Michel Barnier, à son arrivée. Une décision confirmée par la Commission européenne qui a réitéré son refus d’une baisse des quotas. La « journée blanche » s’en est donc retrouvée passablement assombrie.
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