Le Parisien révèle, dans son édition de mardi, que les enquêteurs viennent de retrouver la trace d'un chèque de 124.800€ à l'ordre de Jean-Claude Mas sur un compte au Costa Rica. Pourtant, le fondateur des prothèses PIP affirme ne vivre qu'avec 900€ par mois.
Jean-Claude Mas, « pauvre diable » ? Mis en examen pour « blessures involontaires » et pour « homicide involontaire » sur deux de ses clientes, le fondateur des prothèses PIP dort en prison depuis plus d'un mois. Ayant refusé de payer sa caution fixée à 100.000 €, le patron de la société spécialisée dans les implants mammaires purge une peine de 4 mois de préventive aux Baumettes à Marseille. Le gel frelaté des prothèses PIP aurait causé des cancers mortels sur deux de ses clientes et plusieurs centaines de milliers de femmes dans le monde ont été obligées de se faire réimplanter d'autres prothèses en raison de problèmes de santé importants.
Selon Le Parisien, c'est désormais sur le volet financier de l'affaire que se concentrent les enquêteurs. Les revenus de Jean-Claude Mas sont notamment au cœur des investigations. Celui qui avait déclaré pendant sa garde à vue « vivre avec 900 € par mois, reversant la moitié de sa retraite dans un viager » et a juré « ne pas détenir d’actions dans des sociétés en France ou à l’étranger » pourrait, selon les information du quotidien, avoir élaboré un savant montage financier. Les enquêteurs auraient notamment retrouvés « la trace d’un virement de 124.800 € adressé à Jean-Claude Mas en septembre 2010 et versé sur un compte au Costa Rica. Mas se trouvait sur place à cette période, dans le cadre de son activité de diversification en Amérique centrale de son commerce d’implants mammaires ». L'émetteur de ce chèque n'est pas encore connu, mais l'hypothèse « d’un commerce juteux dans ce pays » est relancée. Le Costa Rica avait à l'époque émis un mandat de recherche Interpol.
Et ce n'est pas tout. D'autres éléments prouveraient que le patron de PIP bénéficierait de revenus « très confortables ». Claude Couty, numéro deux de l'entreprise, aurait déclaré aux enquêteurs le 26 janvier qu'« à partir de mars 2005, M. Mas ayant pris sa retraite à 65 ans, le conseil de surveillance a décidé de lui verser 300.000 € par an sous forme de jetons de présence. Ce montant lui a aussi été versé au cours des années suivantes ». Des déclarations qui dérangent Jean-Claude Mas répondant simplement que « ces paiements étaient très irréguliers, il pouvait y en avoir plusieurs par mois comme rien du tout pendant plusieurs mois ».
Le quotidien s'étonne du fait que « le patron d’une société classée numéro quatre mondiale sur le marché des implants mammaires puisse de fait être sur la paille ». Toujours selon le Parisien, la brigade financière de Marseille enquêterait sur une plainte déposée à l'encontre du patron pour « banqueroute frauduleuse, abus de biens sociaux, organisation frauduleuse d’insolvabilité, blanchiment aggravé et corruption ». Les policiers marseillais s'interrogent notamment sur la mise en liquidation de la société PIP, soupçonnant « une évasion à grande échelle de capitaux à l'étranger ». Pourquoi Jean-Claude Mas a-t-il mis en place un montage financier aussi complexe, comme en révèle l'étude, composé de différentes sociétés écrans au Luxembourg ( Milo Finance et de Penny Holding) et au Etats-Unis (Heritage Worldwide) ?
Le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, Jean-Claude Mas, placé mardi en garde à ...
1 commentaireUn compte largement approvisionné au Costa-Rica ? Mais bien sûr voyons à quoi pouvait-on s'attendre d'autre ? Espérons qu'il paiera tous les frais que ces prothèses PIP ont engendrés.
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