Au bout de 18 jours de révolte, Hosni Moubarak a quitté le pouvoir vendredi en fin de journée. Le monde arabe, l'Europe et les Etats-Unis ont tour à tour "salué" cette décision, "félicité" l'armée egyptienne ou encore exprimé leur "soulagement après l'inquiétude d'une guerre civile" redoutée dans le pays.
Depuis quelques jours, ce départ se précisait. Vendredi, la rue aura finalement eu raison de son raïs au pouvoir depuis bientôt 30 ans. Hosni Moubarak, qui venait de quitter le Caire pour rejoindre la station balnéaire de Charm el-Cheikh, a cédé le pouvoir en ce 18e jour de protestation. Pour le moment, un Conseil militaire dirige le pays en attente de nouvelles élections et d'un gouvernement d'union nationale qui pourrait bientôt être nommé.
A l'annonce du départ du "roi", des centaines de milliers de manifestants réunis place Tahrir au Caire ont explosé de joie. « C'est notre fête, il est parti », « On a gagné, l'Egypte est débarassée de Moubarak », « On l'a fait. J'ai envie de pleurer de joie », « Il est parti. Il est putain de parti » ou encore « Le lion est mort ce soir », ont été les réactions de la population égyptienne après l'annonce en direct de sa démission à la télévision par le vice-président Omar Souleïmane vers 17 heures.
Parmi les politiques dans le monde entier, l'évènement « historique » a également réjoui même si on espère que les revendications du peuple seront « garanties » par les nouvelles autorités égyptiennes. En France, au lendemain de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy dans "Paroles de Français" sur TF1, certains partis politiques ont déclaré attendre que « ce souffle populaire franchisse la Méditerranée ».
Des inquiétudes sur la sécurité au Proche-Orient entre Israël et la Palestine, où l'Egypte tenait jusqu'à présent un rôle de médiateur, étaient encore évoquées ce vendredi parmi les politiques internationaux.
Le Hamas a salué vendredi la démission du président égyptien Hosni Moubarak comme « le début de la victoire de la révolution », tandis que des scènes de liesse se déroulaient à travers la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien. Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas à Gaza, a appelé « l'armée égyptienne à se porter garante des revendications du peuple et à ne pas permettre qu'elles soient dévoyées ». Il a également demandé à la direction égyptienne de « décider immédiatement la levée du siège de Gaza et l'ouverture du terminal égyptien » à Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte.
Le Hezbollah libanais a félicité les Egyptiens pour leur « victoire historique » qui est le « résultat direct de leur révolution pionnière », une annonce saluée dans les rues de Beyrouth par des concerts de klaxons et des feux d'artifice.
En Egypte, les Frères musulmans, principale force de l'opposition dans le pays, ont salué « l'armée qui a tenu ses promesses » et le « combat » des Egyptiens, après l'annonce du départ du président contesté Hosni Moubarak. Les Frères musulmans de Jordanie ont, eux, estimé que le départ du président égyptien Hosni Moubarak devait « être une leçon pour beaucoup de régimes arabes ».
Pour le théologien, Tariq Ramadan, c'est un « très très grand soulagement après l'inquiétude d'une guerre civile hier (...) Aujourd'hui il faut parier sur la démocratie. Il faut sortir de cette binarité « soit la dictature soit l'islamisme ».
Le président américain, Barack Obama, a salué vendredi soir le départ de Hosni Moubarak, estimant que l'armée égyptienne devait assurer une transition « crédible aux yeux du peuple égyptien ». « Le peuple a parlé et sa voix a été entendue. L'Egypte ne sera plus jamais la même », a-t-il encore estimé.
Le vice-président des Etats-Unis Joe Biden a affirmé que la démission du président Hosni Moubarak devait mener à terme à la démocratie dans ce pays, tout en mettant en garde contre des jours « délicats et lourds de conséquences » à venir. « La transition en cours doit aboutir à un changement irréversible et à un cheminement négocié vers la démocratie », a-t-il ajouté une heure avant un discours prévu de Barack Obama.
La chancelière allemande Angela Merkel a appellé le nouveau régime en Egypte à respecter « la sécurité d'Israël » et le traité de paix avec ce pays. « J'attends des responsables et de ceux qui porteront à l'avenir la responsabilité pour l'Egypte de s'assurer qu'on ne puisse revenir sur les changements » en cours, a-t-elle ajouté. « Nous attendons également de l'Egypte qu'elle poursuive le processus de paix au Proche-Orient en s'en tenant au traité conclu avec Israël et que la sécurité d'Israël soit garantie », a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré « cette journée a été remarquable. L'Egypte a maintenant une chance précieuse d'avoir un gouvernement en mesure de rassembler le pays ».
Nicolas Sarkozy a déclaré vendredi : « Ce que je souhaite de tout cœur pour la démocratie égyptienne naissante c'est qu'ils [les Égyptiens] prennent le temps de se doter de formations politiques, de structures, de principes, qui font qu'ils trouveront le chemin de la démocratie et non pas le chemin d'une autre forme de dictature, la dictature religieuse comme malheureusement ça s'est passé en Iran après le départ du shah d'Iran ».
Pour Martine Aubry, « c'est une grande victoire du peuple égyptien qui ouvre une nouvelle page de son histoire ».
Olivier Besancenot (NPA) a quant à lui déclaré qu'« Il faut que le NPA se mette à l'horloge du temps, le souffle de ces révolutions doit passer sur la gauche radicale, il faut reprendre le drapeau de l'internationalisme et de l'émancipation collective ». « Jusqu'à présent tout ça je le lisais dans les livres... »
Nicolas Dupont-Aignan, (Debout la République) s'est réjouit « de la victoire historique du peuple égyptien sur l'oligarchie qui lui avait confisqué le pouvoir depuis tant d'années et dont la démission d'Hosni Moubarak est le terrible aveu (...) Aujourd'hui comme il y a peu en Tunisie, et alors que le président Nicolas Sarkozy nous a fait hier de nouvelles promesses sans avoir tenu les précédentes, le vent de la liberté et de l'espoir nous vient du sud de la Méditerranée »
Le Parti de Gauche s'est tout de suite interrogé en demandant : « Qui sera le troisième ? Après Ben Ali, c'est au tour de Moubarak d'avoir été dégagé par son peuple (...) La question n'est pas de savoir si un troisième dictateur va être renversé par son peuple mais seulement quand et où aura lieu cette prochaine révolution. Avant que ce souffle populaire ne franchisse la Méditerranée pour, ici aussi, dégager par les urnes celui qui aujourd'hui mène notre pays à la catastrophe »
Mille bravos et félicitations aux peuples égyptien et tunisien qui ont eu le courage d'aller jusqu'au bout de leur combat. Je leurs souhaite tout le bonheur du monde et un gouvernement digne de leur combat et qui respectera leur liberté. Un pays si riche et qui attire des milliers de touristes doit pouvoir satisfaire tous les gens qui y vivent.
Je suis fière de vous...Une française qui vous soutient.
Ca nous fait rever, nous les français...
Si ca pouvait arriver en France...
Car les Egyptiens ne doivent rien à la France... Ils nous ont montré un grand moment d'union et de sérénité.
Tout simplement BRAVO au peuple egyptien...
Que ca traverse la méditerannée maintenant.
...initiative si chére à sarkosy ,dont le président de ce projet ne devait autre que MOUBARACK,explique t il les frasques de M.aliot marie et le temps d attente du communiqué de l élysée suite à l annonce de la libération de l égypte?
Bon eh ben ne reste plus que le peuple américain qui fasse la 'révolution' et foute Obama dehors ? Ben, c'est ce que je comprends rien que dans le titre ...
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