Les Égyptiens restent mobilisés après deux semaines de manifestations. Pendant ce temps, Hosni Moubarak multiplie les gestes d'apaisement.
Même si les médias sont moins focalisés sur la situation en Egypte, les manifestations ont encore lieu au Caire. Ainsi des dizaines de milliers de manifestants étaient rassemblés mardi pour marquer le début de la troisième semaine de révolte contre le président Hosni Moubarak. La place Tahrir, épicentre de la révolte déclenchée le 25 janvier, était noire de monde en début d'après-midi. Beaucoup de manifestants portaient des drapeaux égyptiens et des banderoles sur lesquelles était écrit "le peuple veut faire tomber le régime", leitmotiv du mouvement de contestation. "Nous sommes le peuple, nous sommes le pouvoir", scandaient les protestataires.
Lundi, le chef de l'Etat a promis une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites à partir du 1er avril. Il a aussi demandé la formation d'une commission d'enquête sur les violences du 2 février place Tahrir, où des affrontements meurtriers ont opposé partisans du régime et opposants à Moubarak.
Le président égyptien, qui ne semble pas vouloir lâcher le pouvoir malgré la contestation, a "souligné la nécessité de poursuivre le dialogue pour passer des lignes générales à une feuille de route claire au calendrier précis, en vue d'une transition pacifique et organisée du pouvoir, dans le respect de la légitimité constitutionnelle", a indiqué le vice-président Omar Souleimane. L'opposition conteste notamment les conditions de candidature à la présidentielle, qui rendent quasi impossible la candidature d'indépendants, et au mandat présidentiel. Dans tous les cas, les mesures politiques -y compris l'annonce le 1er février du président qu'il ne briguerait pas un sixième mandat en septembre- n'ont pas apaisé la colère des protestataires qui exigent toujours un départ immédiat de Moubarak.
Sur la place Tahrir, la mobilisation ne faiblissait pas malgré les nuits fraîches, la fatigue et les conditions de vie spartiates sur ce rond-point devenu un village de tentes retranché. "Cela fait cinq jours que je suis là", lance fièrement Mohammed Ali, ingénieur originaire de Fayoum, au sud du Caire. "Nous resterons jusqu'à ce que Moubarak parte". La population reste déterminée.
Hosni Moubarak a tenté d'éteindre l'incendie contestataire mardi, face à une mobilisation ...
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