Hosni Moubarak a tenté d'éteindre l'incendie contestataire mardi, face à une mobilisation cairote déterminée à ne pas relâcher la pression. Vidéo.
Le mouvement de contestation anti-Moubarak avait semblé décliner ce week-end. Il n'en est rien, comme en attestent les images de la place Tahrir, noire de monde mardi. L'opposition égyptienne a réussi à mobiliser une armée de contestataires, plus nombreuse encore que celle de vendredi dernier. Armés de leurs seules cordes vocales, ils ont à nouveau crié au président Hosni Moubarak de quitter le pouvoir.
Les autorités, elles, se sont abritées derrière la promesse d'un transfert pacifique du pouvoir (étudié avec l'opposition le week-end dernier), plan et calendrier à l'appui. Le vice-président Omar Souleimane a en outre promis qu'il n'y aurait aucune représaille contre les manifestants de la « Révolution du Nil », comme elle est déjà baptisée. Par ailleurs, 34 prisonniers ont été libérés mardi, conformément à la promesse de libération de détenus politiques. Ce timide « consensus national », salué par Moubarak lui-même, prévoit également la liberté de la presse et la levée de l'état d'urgence en place depuis 1981.
Les Etats-Unis ont en revanche déploré les propos tenus mardi par Omar Souleimane, qui a estimé que l'Egypte n'était pas mûre pour la démocratie. Hosni Moubarak a également tenté d'éteindre l'incendie à coup de concessions économiques. Les salaires de la fonction publique ont été relevés de 15% et des indemnités chômage seront versées à tous ceux qui ont perdu leur emploi depuis le 25 janvier, début de la contestation.
Dans l'après-midi, la colère des manifestants a laissé momentanément place à l'émotion. Le discours de Wael Ghonim, cyber-activiste relâché après 12 jours de détention, a suffi à ébranler la foule. « Je ne suis pas un héros, vous êtes les héros », a lancé à la foule ce jeune responsable marketing de Google pour le Proche-Orient, tout en racontant son emprisonnement, ses jours passés les yeux bandés. Regardez ce reportage d'Euronews.
Selon des défenseurs des droits de l'homme, il fait partie des créateurs du groupe Facebook « nous sommes tous des Khaled Saïd », formé en mémoire d'un militant qui aurait été battu à mort par la police à Alexandrie. Le jeune homme est devenu un des symboles d'une contestation toujours en mal de leader, et son groupe de soutien sur Facebook a atteint 63.000 personnes après son discours.
Les Égyptiens restent mobilisés après deux semaines de manifestations. Pendant ce temps, Hosni ...
commenterQuand la justice est à l’étroit
La force devient le droit
Plus de secret pour personne
Il est temps de changer la donne
Egypte ! Cause promise…
Aiguise ton couteau pour égorger celui qui te divise
Le malin qui avait sur toi la main mise
Dévore-toi toi-même s’il te répète encore une fois
Que c’est toi qui récolte, quand c’est lui qui sème…
Ce qui fleurit sans toi le matin, le soir doit mourir.
Ce qui meurt avec toi le soir, le matin, doit refleurir.
Parce que ton destin t’appartient
Réécris-le avec ta propre main
Et chasse du pouvoir
Celui qui t’a empêché d’entrevoir
Le grand soir…
Tu ne peux pas laver l’affront
En deux temps, trois soulèvements
Il faut continuer d’aller de l’avant
Jusqu’à triompher de tous tes démons
Parce que tu as envie de vivre une vraie vie,
Tu ne crains ni la mort,
Ni la loi du plus fort…
Reprends les rennes, ma reine !
Et épargne à tes enfants mille et unes peines…
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/02/pharaonique/
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