Ahmed Gheriani, 38 ans, est devenu, par vidéo interposée, le héros martyr de la rébellion anti-Kadhafi.
Les premières images de la vidéo montrent Ahmed Gheriani étendu, face contre terre, sur une autoroute dans l'est de la Libye, son jean maculé de sang, seul, à la merci des troupes de Mouammar Kadhafi. Alors que la caméra s'approche, une voix lui ordonne de se retourner. Il s'exécute, en gémissant de douleur. « Dis "Longue vie..." Dis "Longue vie, Mouammar (Kadhafi) !" crie la voix. – Allahou akbar (Dieu est le plus grand) ! » répond-il. Des tirs retentissent, l'écran se noircit. Une autre vidéo, également mise en ligne sur Internet, montre le corps inerte de Gheriani à l'arrière d'un pick-up, entouré de miliciens pro-Kadhafi souriants. Les images ont largement circulé à al-Marj, une petite ville tenue par les insurgés et située au nord de Benghazi, fief des rebelles. Les habitants saluent le courage de Gheriani et voient dans ses bourreaux l'incarnation de la brutalité de quatre décennies de règne autoritaire du dirigeant Mouammar Kadhafi. La famille et les amis d'Ahmed Gheriani ignorent s'il a été tué ou s'il est retenu prisonnier par les forces de Kadhafi. « Après avoir vu les images, je n'ai pas pu bouger pendant 24 heures, dit son frère Abdallah, 40 ans. Je n'ai ni mangé, ni bu, ni dormi. » Ils pensent qu'il a été touché par des tirs le 6 mars, après s'être rendu la veille sur le front, sans arme, pour aider à évacuer les blessés.
Ahmed Gheriani, 38 ans, est décrit comme un homme intelligent, chaleureux, qui montrait très peu d'intérêt pour la politique et n'avait aucune expérience de la guerre. Le soulèvement en Libye a commencé à la mi-février par des manifestations inspirées des mouvements de révolte en Tunisie et en Egypte, mais très vite il s'est transformé en guerre civile. Khaled al-Fazzani, un ami proche, raconte qu'Ahmed Gheriani pleurait à la vue des images de manifestants blessés. « Il disait : "Je dois y aller. Je dois défendre le peuple contre cette répression" », se rappelle-t-il. « Je lui ai dit qu'il y avait des avions, des chars, des roquettes. Toi, tu n'as rien, tu ne peux pas te battre contre eux. Il m'a juste répondu qu'il devait y aller », ajoute-t-il. Ahmed Gheriani est l'un des 400 Libyens de l'est du pays portés disparus depuis le début du soulèvement, selon un bilan du Croissant-Rouge libyen. Les responsables des rebelles pensent que Gheriani a été tué. « Nous supposons qu'il est mort, car les voyous de Kadhafi font cela très bien, estime Moustafa Gheriani, porte-parole des rebelles. Ils ne font pas de prisonniers. »
Une information judiciaire a été ouverte contre la société française Amesys, accusée de ...
commenterà ta mémoire,je dis que tu es victime d'un fou,mais surtout des "froussards"qui supportent kadafi depuis 40 ans et qui eux sont bien plus puissants etdénués de toute humanité.Tu n'avais aucune chance,ton ami...
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