Il y a un mois de cela, la Norvège connaissait la pire tuerie jamais commise sur son sol. Ce dimanche, elle rend hommage aux 76 victimes d'Anders Behring Breivik.
Partout dans le pays dimanche, les drapeaux étaient en berne. Des services religieux ont été célébrés à la mémoire des victimes, notamment à la cathédrale d'Oslo. Dans le stade Spektrum de la capitale nordique, la Norvège tente de faire son deuil en commémorant les 76 personnes tuées lors de la tuerie orchestrée par Anders Behring Breivik.
Il y a quatre semaines, se disant en guerre contre l'Islam et le multiculturalisme, l'homme de 32 ans a fait exploser une bombe près du siège du gouvernement puis ouvert le feu sur des centaines de jeunes travaillistes réunis en camp d'été sur l'île d'Utoeya, à une quarantaine de km au nord-ouest d'Oslo.
Comme un rejet de ses thèses, la cérémonie a été dirigée par Haddy N'jie, une artiste née d'un père gambien et d'une mère norvégienne. Survivants, familles des victimes, secouristes, famille royale et ministres assistaient à 15 heures à cette commémoration. Au programme ? Le célèbre groupe pop A-ha, spécialement se reforme pour l'occasion pour interpréter quelques morceaux. Des acteurs norvégiens ont lu à haute voix les noms des 76 personnes qui ont péri dans les attaques du 22 juillet.
« Presque tous les mots ont maintenant été utilisés ». Le roi Harald V de Norvège peinait à étouffer ses sanglots, au début de la cérémonie. Les présidents islandais et finlandais, tous les chefs de gouvernement des pays nordiques, la princesse héritière Victoria de Suède et le prince Fredrik du Danemark étaient également présents.
Samedi, plusieurs centaines de rescapés de la fusillade d'Utoeya sont retournés sur les lieux du drame pour la première fois depuis que 76 de leurs camarades ont péri le 22 juillet.
La veille, ce sont les familles des victimes qui se sont rendus là où leurs proches ont vécu leurs derniers instants.
Vendredi, le tribunal d'Oslo a prolongé d'un mois le placement en isolement total de Behring Breivik, un traitement que le tueur a qualifié de « torture sadique ». L'homme avait reconnu dès son arrestation être l'auteur des deux attaques tout en refusant d'en endosser la responsabilité pénale, estimant que son geste était « atroce mais nécessaire ».
Anders Behring Breivik reste pour l'instant en détention provisoire et à l'isolement, a décidé ...
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