En moins de deux heures, un tueur froid de 32 ans a donné la mort à 93 personnes, en posant une bombe dans le centre d’Oslo et en mitraillant de jeunes militants socialistes rassemblés sur une île.
Vendredi 22 juillet, 13 h 32, une énorme explosion secoue le quartier des ministères à Oslo, la capitale norvégienne. Un peu plus tard, des rafales de mitraillette secouent la paradisiaque île d’Utoeya, à 38 kilomètres de là. Deux attentats qui sont l’œuvre d’un seul et même homme : Anders Behring Breivik, sorte de néonazi fondamentaliste chrétien, qui s’est rendu à la police. Depuis, le décompte sinistre des morts n’a cessé d’augmenter. Dimanche il a atteint 93 victimes et 5 disparus, la plupart sur l’île. Cet homme froid, qui « criait et riait » en tirant, assume son geste monstrueux. « Il a dit qu’il pensait que ses actes étaient atroces, mais que dans sa tête ils étaient nécessaires », a rapporté son avocat, Geir Lippestad. Pourtant ce drame pose encore nombre de questions.
Agé de 32 ans, ce Norvégien de bonne famille et « bien éduqué » selon la presse, dirigeait une ferme bio, peut-être une couverture. Célibataire, partiquant la musculation, il était adhérent d’un club de tir – il disposait de trois armes, un pistolet et deux fusils – et était membre d’une loge franc-maçonne d’Oslo. Ses voisins disent l’avoir vu habillé en paramilitaire. Décrit comme « solitaire », Breivik vivait avec sa mère dans une banlieue chic. Ses parents ont divorcé quand il était enfant et son père, qui ne l’a pas pu depuis plus de quinze ans, vit en France. « Sous le choc », il a découvert le drame sur Internet. Quant à son fils, il dit dans une vidéo user « du terrorisme comme moyen d’éveiller les masses ».
Breivik, qui se présentait comme « conservateur » et « chrétien », est un ancien membre du Parti du progrès, une formation d’extrême droite, hostile à l’immigration. Adhérent en 1999, il l’a quittée en 2007. Il participait aussi à un forum extrémiste suédois sur Internet. Dans différents documents diffusés sur la Toile, dont un quelques heures avant l’explosion, il se montre violemment anticommuniste, et prône la libération de l’Europe du marxisme et de l’islam. Dans une vidéo postée sur Youtube et retirée depuis, il s’en prend aux « élites multiculturelles », à « l’invasion » de l’islam, tout en vantant l’action de l’ordre des chevaliers du Temple ou de Charles Martel. La police norvégienne cherche maintenant à savoir s’il a agi seul ou s’il faisait partie d’une organisation. En effet, dans un écrit, il salue ses « frères » à travers l’Europe, dont certains en France.
Breivik aurait imaginé son projet dès 2009 et a raconté son cheminement sur 1.500 pages : il y décrit comment acheter des armes et s’entraîner discrètement, mais aussi comment réaliser une bombe. Début mai, il a acheté six tonnes d’engrais, qui pourraient avoir servi à élaborer la bombe. Dimanche dernier, il a laissé un premier et unique message sur le réseau Twitter : « Une personne avec une croyance a autant de force que 100.000 personnes qui n’ont que des intérêts », une citation inspirée du philosophe anglais John Stuart Mill.
Principalement le Parti travailliste norvégien (socialiste), qu’il accuse de favoriser le « multiculturalisme ». La bombe déposée dans une voiture à Oslo visait le siège du Premier ministre socialiste, Jens Stoltenberg. Tandis que l’île d’Utoeya appartient au parti depuis les années 1950 et fonctionne sous la forme d’une coopérative. Tous les ans, elle accueille l’université d’été des jeunes du Parti travailliste, au pouvoir en Norvège.
Large de 10 hectares, elle se trouve à 38 kilomètres au nord-ouest d’Oslo et à 500 mètres du rivage. Après avoir conduit une voiture d’Oslo, Breivik y serait arrivé par ferry.
Le bilan fait état de 93 morts au moins et de « 4 ou 5 » disparus, selon la police d’Oslo. La majorité d’entre eux – 86 –a péri sur l’île d’Utoeya. Sept autres victimes sont décédées dans l’explosion survenue près du siège du gouvernement, à Oslo. En outre, 96 personnes ont été blessées dans ces deux attaques. Quelque 600 personnes au total avaient pris part au rassemblement politique. Les plus jeunes victimes seraient âgées de 12 ans.
La bombe qui explosé, dans le centre-ville, vendredi en début d’après-midi, aura permis à Anders Behring Breivik de faire diversion et de gagner du temps pour se rendre sur l’île. Lorsqu’il y parvient, le tireur est vêtu d’une tenue siglée « police ». Les jeunes ne se méfient pas de lui. « Venez ici, j’ai des informations importantes, il n’y a rien à craindre », a-t-il lancé à certains d’entre eux avant de les abattre, a raconté Elise, 15 ans, à l’agence de presse norvégienne NTB. Il a aussi tiré sur les personnes qui tentaient de s’enfuir à la nage, achevant les blessés et ciblant également les tentes dans lesquelles campaient les adolescents. La fusillade a duré environ 90 minutes.
Dans son manuel et la vidéo diffusés sur Internet, le trentenaire apparaît en tenue de combat, armé. Lors de la fusillade, il détenait, semble-t-il, deux armes à feu dont une de poing. Il s’agirait d’un fusil d’assaut M16 et d’un pistolet Glock. Deux armes redoutables, notamment le pistolet, qui ne s’enraye pas. Quant au M16, il porte à 450 mètres et peut tirer 900 coups à la minute.
« On a appelé la police, mais ils ont mis un temps fou ! » raconte Khamshajiny Gunaratnam, 23 ans, sur son blog. Selon certaines sources, les policiers sont arrivés sur l’île, en hélicoptère, à 18 heures « Il a fallu vingt minutes aux forces de l’ordre pour se rendre au lac en voiture, faute d’un accès rapide à un hélicoptère, puis vingt minutes pour trouver un bateau pour rejoindre l’île », rapporte l’agence Associated Press (AP), soit quarante minutes. La sécurisation du quartier des ministères a mobilisé une partie importante des forces de l’ordre et probablement ralenti l’intervention sur l’île. Surtout, l’unité spéciale antiterroriste, qui semble avoir été la première à débarquer, a failli couler : elle a emprunté un bateau de plaisance, trop petit, qui a commencé à prendre l’eau sous le poids des hommes et de leur lourd équipement.
Anders Behring Breivik s’est méthodiquement préparé. Les actions ont été « planifiées », « vraisemblablement sur une longue période », a avancé Geir Lippestad. Au cours des interrogatoires, le tireur a affirmé avoir agi « seul », rapporte le conseil. « Nous allons tenter de vérifier cela à travers notre enquête », a indiqué le responsable de la police, car des témoins de la tuerie ont évoqué la présence d’« une ou plusieurs » personnes.
Frappée pour la première fois, la Norvège détient aujourd’hui le triste record de la fusillade la plus meurtrière de l’époque contemporaine. Le 28 avril 1996, un déséquilibré avait abattu 35 personnes en Australie à Port Arthur, sur l’île de Tasmanie. En 2007, un étudiant de 23 ans d’origine coréenne massacrait 32 personnes avant de se suicider. C’était à l’université de Virginia Tech, en Virginie. Huit ans plus tôt, deux lycéens ouvraient le feu dans leur établissement de Columbine (Colorado), ne laissant aucune chance à 13 personnes. Le 23 septembre 2008, en Finlande, un étudiant de 22 ans tuait 10 personnes dans un lycée professionnel. En 1995, en France, un adolescent de 17 ans supprimait 16 personnes à Cuers et à Solliès-Pont (Var), avant de mettre fin à ses jours.
Témoignage : "Il nous a crié : « Vous devez tous mourir ! »"
Adrian Pracon est un rescapé. Présent sur l’île d’Utoeya, le Norvégien de 21 ans a raconté son calvaire au Daily Mail ou encore à CBS News. « Les cadavres tombaient devant moi. J’ai couru le long du campus vers les tentes. J’ai vu le tueur, deux personnes ont commencé à lui parler et, deux secondes plus tard, ils étaient morts. Il portait un uniforme noir avec des bordures rouges. Il ressemblait vraiment à un nazi. » Anders Behring Breivik était, selon le témoin, « très calme et posé ». « Il nous a crié : “Vous devez tous mourir !” »
Adrian Pracon, qui s’était jeté à l’eau comme beaucoup d’autres jeunes, a été épargné. « Je l’ai vu à quelques mètres de moi, tirant sur les personnes qui étaient en train de nager. Il a braqué le fusil vers moi et j’ai crié : “Non, s’il te plaît, ne le fais pas !” » Le jeune militant s’est ensuite caché avec d’autres survivants. « Nous étions couchés derrière les arbres et les rochers. Les cris ont recommencé et les gens tombaient sur moi, sur mes jambes et dans l’eau, c’est à ce moment que beaucoup de personnes sont mortes. Je n’avais qu’à me protéger derrière eux, priant pour qu’il ne me remarque pas. Il était seulement à un ou deux mètres de moi, si près que j’ai senti la chaleur de son arme. » Il reçoit une balle dans l’épaule. Mais ne bouge pas ; « c’est comme ça que j’ai sauvé ma vie ».
Bonne question !
“Expliquez moi comment un homme seul a pu planifier et exécuter un double attentat à la bombe au centre d’Oslo, faire une heure de route, puis, prendre un bateau pour se rendre sur une ile minuscule (moins de 1/2 km²), où devait se trouver le Premier Ministre? Comment, lourdement armé, il a pu mitrailler sans s’arrêter pendant plus de 95 minutes avant que les forces spéciales n’ interviennent (il leur a fallu 95 mn pour arriver sur ce même lieu alors que la presse écrit que le coupable lui, s’y est rendu en 60mn !). De plus, un homme seul, ne pouvait pas transporter une telle charge de munitions, poids que nous calculons ainsi; un fusil automatique de performance moyenne 500 coups/mn, poids de munition de 8g, il faut donc, 4kg de munitions par minute de tir, disons qu’il a tiré 25% du temps soit, l’équivalence de près de 100kg de munitions.
Source JJSnews
A qui profite le crime ?.
Marino 83 pose une bonne question.
J' en ai une deuxième : Où sont passées les 6 tonnes d' engrais utilisé parait-il pour confectionnner l' explosif ? Pas dans la voiture placée devant les batiments administratifs quand même ?..Il semble difficile de croire que ce Breivik ait pu agir seul pour organiser cet horrible attentat.
d;autres pays d ,europe risque de connaitre le meme sort,car il preparait son coup depuis 2 ans,donc avec 6 tonnes d,engrais combien frabrique t,on de bombes? complot international anti islam!
Pourquoi anti islam, Nolan ? Non, pour l' heure le danger en Europe n’est pas l’Islam, mais nos politiciens européens, qui pour des raisons purement anticléricales et franc-maçonnes, et soutenus financièrement par des fonds d’origines douteuses de N.Y. et d’ ailleurs. - et qui demanderaient à être dénoncés- tentent d’anéantir le catholicisme dans nos pays. Il est trop facile de tout mettre sur le dos de l’Islam alors même que nos dirigeants ont tout fait pour installer cette religion dans nos contrées. Ce jeune norvégien et ceux qui l’ont téléguidé ne s’y sont pas trompé. Ils n’ont pas tiré sur une foule de musulmans ou placer leur bombe dans une mosquée, mais bien sur les responsables de l’invasion que nous subissons tous.
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