Cinq jours après le début d'une fuite de gaz, qui a entraîné l'évacuation de sa plateforme en mer du Nord, Total a annoncé que le problème n'était pas résolu et qu'une première conférence de presse se tiendrait ce vendredi à la mi-journée à Aberdeen (Ecosse).
Ce vendredi matin, la situation « n'a pas changé » depuis la veille, a indiqué le service de presse de la compagnie pétrolière française. Or, dans un communiqué publié tard jeudi, Total indiquait que si la fuite de gaz continuait, la situation était néanmoins stable. Le jour même les experts du groupe localisaient le problème, qui provient d'un puits désaffecté qui plonge dans le réservoir principal, à 4.000 m en dessous de la plateforme.
Malheurs en cascade oblige, jeudi soir, Moody's indiquait qu'elle examinait le statut Aa1 de la compagnie pétrolière française. Selon l'agence de notation, la fuite prive Total d'environ 1,5 million de dollars (1,12 millions d'euros) de revenus par jour. Et de remarquer : « Il reste beaucoup d'incertitude sur la façon et le temps qu'il faudra pour que Total maîtrise la fuite de gaz ».
« Nous allons en conséquence continuer de surveiller attentivement la réponse de Total », ajoute Moody's, qui juge pour l'instant le risque posé pour l'environnement « relativement faible. » L'agence estime qu'un « impact plus important pour l'environnement » pourrait affecter l'image du groupe et lourdement peser sur sa notation.
De son côté, Total temporise toujours : le fait que la torchère brûle toujours (au dessus de la fuite, NDLR) « ne pose pas de risque immédiat », en raison des conditions météo favorables, le vent repoussant pour l'instant le gaz loin de la flamme. Cependant, les experts soulignent les risques d'explosion s'il venait à tourner et certains s'étonnent que la torchère brûle toujours.
En attendant, le groupe surveille étroitement la zone, avec trois survols par jour, et a mobilisé 4 navires transportant des équipements anti-incendie. Et d'autres bateaux doivent arriver prochainement sur la zone, a précisé le dernier communiqué de Total, dont des navires d'intervention permettant d'inspecter la plate-forme sous l'eau.
La fuite de gaz sur la plate-forme d'Elgin, exploitée par Total, pourrait être arrêtée d'ici la ...
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