L'émissaire international Kofi Annan est arrivé à Damas où il doit notamment rencontrer le président syrien Bachar al-Assad pour tenter de trouver une issue au conflit en Syrie, qui a encore fait au moins 99 morts dimanche.
La révolte en Syrie est de plus en plus sanglante. Malgré les nombreuses tentatives internationales pour y mettre fin, le conflit perdure. Et ce lundi, une nouvelle fois l'ancien secrétaire général des Nations-Unies, Kofi Annan, se rend à Damas afin de rencontrer le président Bachar al-Assad. Il a pour volonté de trouver une issue rapide à la situation alors même que la répression a encore fait au moins 99 morts ce dimanche. Il s'agit de sa troisième visite en Syrie depuis qu'il a été désigné il y a trois mois pour tenter de résoudre la crise en cours depuis mars 2011.
Une pacification qui s'annonce bien difficile. En effet, le dirigeant syrien a accusé les Etats-Unis d'être « partie prenante au conflit » et d'offrir « une protection et un soutien politique aux rebelles pour déstabiliser la Syrie », dans une interview à la télévision publique allemande ARD. « Tant que vous offrez une aide quelconque aux terroristes, vous êtes leur partenaire. Que ce soit par un envoi d'armes, d'argent ou un soutien politique aux Nations Unies », a-t-il affirmé. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a, de son côté, appelé à une transition politique en Syrie pour éviter « une agression catastrophique », pointant du doigt le peu d'efforts du régime vers la paix. Mais « il n'y a eu aucun mouvement du régime syrien pour respecter » le plan de Kofi Annan, a-t-elle insisté.
Dans une récente interview, l'émissaire international a lui-même reconnu que ses efforts avaient pour l'instant échoué et qu'il n'était pas garanti qu'ils aboutissent un jour. Kofi Annan a prôné une implication de l'Iran, allié majeur de Damas, une idée à laquelle Américains et Européens se sont jusqu'à présent opposés, en raison notamment du conflit qui les oppose à Téhéran sur son programme nucléaire. L'Iran « a fourni des suggestions à Kofi Annan » a indiqué dimanche le vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, estimant qu'une « intervention militaire en Syrie n'est pas probable et si cela devait arriver ce serait stupide ».
Sur le terrain, l'armée syrienne a repris ses bombardements dans l'est et le nord du pays, et lancé des attaques coordonnées sur Qousseir et Rastane, deux bastions rebelles dans la province de Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au total, les violences ont fait au moins 99 morts dimanche dont 61 civils, deux déserteurs et 36 soldats de l'armée régulière, a ajouté l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni. Depuis le début de la révolte contre le régime Assad en mars 2011, les violences ont fait plus de 17.000 morts en Syrie, dont près des deux-tiers des civils non-combattants, selon un dernier bilan de l'OSDH. Paradoxalement, ces violences se sont intensifiées depuis l'entrée en vigueur officielle le 12 avril du cessez-le-feu prévu par le plan Annan, avec près de 6.000 morts pour cette seule période, selon l'OSDH. Preuve en est que le régime d'al-Assad ne souhaite rien lâcher.
L'ambassadeur de Russie en France a affirmé ce vendredi que le président syrien Bachar al-Assad, ...
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Annan aimerait que l'Iran participe aux négociations sur l'arrêt des combats en
Syrie. Il pense que l'Iran doit jouer un rôle. Dans une
interview au journal Le Monde, l'ancien prix Nobel de la paix dévoile au grand
public l'envers du décor de la "révolution démocratique" en Syrie. Il
dénonce le cynisme de ces pays occidentaux, qui sont prêts à tout au nom de leurs intérêts politiques,
économiques et stratégiques. Alert2Neg
Koffi
Annan aimerait que l'Iran participe aux négociations sur l'arrêt des combats en
Syrie. Il pense que l'Iran doit jouer un rôle, et il en est persuadé. Dans une
interview au journal Le Monde, l'ancien prix Nobel de la paix dévoile au grand
public l'envers du décor de la "révolution démocratique" en Syrie. Il
critique certains pays occidentaux, tout en donnant à réfléchir sur le cynisme
de ces pays, qui sont prêts à tout au nom de leurs intérêts politiques,
économiques et stratégiques.
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