Les journalistes de Mediapart, convoqués ce jeudi à Bordeaux en vue d'une mise en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" de la milliardaire Liliane Bettencourt, ont annoncé mardi à Paris qu'ils "contre-attaqueraient" en portant plainte pour "dénonciation calomnieuse".
Lilianne Bettencourt : La milliardaire courtisée de toutes parts Femme la plus riche de France, avec 17 milliards d'euros, l'héritière et actionnaire principale de L'Oréal, 88 ans, serait selon sa fille sous l'emprise de l'artiste François-Marie Banier, à qui elle a remis près d'un milliard d'euros entre les années 1990 et 2000. L'octogénaire nie être "sous la coupe" du photographe. Elle est défendue par son avocat, Me Georges Kiejman. Dans l'autre versant de l'affaire, le politique, Lilianne Bettencourt est accusée d'avoir financé à hauteur de 150.00 euros la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Ils sont dans leur bon droit. C'est en tout cas ce qu'ils estiment. Edwy Plenel et Fabrice Arfi, journalistes de Mediapart, entendent le faire savoir. Alors qu'ils sont convoqués ce jeudi à Bordeaux en vue d'une mise en examen pour « atteinte à l'intimité de la vie privée » de la milliardaire Liliane Bettencourt, ils ont annoncé mardi à Paris qu'ils allaient contre-attaquer. Ils vont en effet porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ». Les deux journalistes estiment avoir révélé « des informations d'intérêt public ». « Nous allons saisir le doyen des juges d'instruction de Bordeaux d'une plainte en dénonciation calomnieuse. Une plainte contre X au pluriel », a annoncé à la presse l'avocat Jean-Pierre Mignard, aux côtés du directeur de publication du journal en ligne Mediapart Edwy Plenel et du journaliste Fabrice Arfi.
Comme leurs confrères du Point, Franz Olivier Giesbert et Hervé Gattegno, les deux journalistes de Mediapart risquent d'être prochainement mis en examen « pour atteinte à l'intimité de la vie privée » par le juge d'instruction de Bordeaux Jean-Michel Gentil, chargé de l'affaire Bettencourt. Il leur est reproché d'avoir diffusé en 2010 des extraits d'enregistrements clandestins effectués par Pascal Bonnefoy, l'ancien majordome de Lilianne Bettencourt, dans le salon de la milliardaire. « En informant le public de faits graves concernant Madame Bettencourt, personne âgée atteinte de graves pathologies, nous avons notamment révélé de graves dysfonctionnements des institutions de l'Etat ainsi que des manquements à la loi commune, notamment fiscale, en excluant toute allusion à l'intimité de la vie privée » insistaient-ils déjà la semaine dernière.
Le journaliste d'investigation Fabrice Arfi n'en démord toujours pas. Il assure avoir « protégé l'intimité de la vie privée de Mme Bettencourt en sélectionnant, dans les 22 heures d'enregistrements clandestins, uniquement les éléments d'intérêt public : une fraude fiscale dans des proportions vertigineuses, le financement illégal de partis politiques, des immixtions de l'Elysée dans la procédure judiciaire, etc. ». « On ne peut pas décemment accepter d'être mis en cause pour avoir fait notre travail. Le journalisme n'est pas un délit », a conclu Fabrice Arfi.
Edwy Plenel, de son côté, a également insisté sur l'idée que Mediapart s'était « désintéressé des aspects les plus anecdotiques, intimes et psychologiques de l'affaire », en écrivant très peu sur les relations entre Lilianne Bettencourt et sa fille Françoise Bettencourt-Meyers ou avec le photographe François-Marie Banier. C'est pourquoi, leurs avocats, Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, plaident que les journalistes de Mediapart ont fait leur métier en portant « à la connaissance du public des méfaits contre Mme Bettencourt commis par des tiers ou son entourage, personne âgée, riche, mais atteinte de graves pathologies affectant ses facultés de discernement ». Ancien journaliste de Mediapart, Fabrice Lhomme, aujourd'hui au Monde, et auteur avec Fabrice Arfi du livre Affaire Bettencourt : Un scandale d'État, est également convoqué par les juges d'instruction de Bordeaux le 5 avril pour les mêmes raisons.
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52 commentairespour moi les journalistes ont fait leurs travail. deja ça mis en lumières les qq personnes qui ont abuses de cette femme .
des pratiques douteuses et être mis en examen pour cela, dans quelle république sommes-nous donc ?
Ces écoutes ne prouvent rien elles ont pu être manipulées et c'est bien une atteinte à la vie privée ! Si on vous faisait le coup avec votre amant ou maitresse vous seriez heureux NON ? alors on se tait .....1 an d'enregistrement on peut faire dire ce qu'on veut ....
Du jamais vu,5 journalistes mis en examen en une semaine. Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'il y a de répréhensible à faire le travail d'information nécessaire auprés des français?Le Job d'un journaliste c'est de donner des informations prouvées qui se sont constituées depuis plus de 2 ans.Il aura fallu attendre la campagne présidentielle pour trouver cette information scandaleuse.Mr Guéant devrait prendre de la hauteur,on ne peut pas être ministre de l'intérieur et être pendant ce même temps partisan. La liberté d'expression est inscrite dans la constitution,ce n'est pas un délit mais un droit.Ce gouvernement," Sarkosy-guéant"puisque Fillon semble absent ,devrait se conformer à certaines règles démocratiques même en fin de mandat.
le roi est là avec sa cour, Vive le roi.
Le roi a dit les journalistes tous de gauche sauf ceux qui aiment ma femme.
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