Alors que le procès du Frère Pierre-Etienne Albert s'est ouvert ce mercredi à Rodez (Aveyron), cet ancien membre des Béatitudes accusé de 38 cas d'agressions sexuelles s'est repenti dès ce premier jour. En revanche, ses supérieurs n'admettent pas leurs éventuelles responsabilités.
Le Frère Pierre-Etienne Albert aura voulu prendre les devants. Au premier jour de son procès, où il est accusé à Rodez pour des faits d'agressions sexuelles commis entre 1985 et 2000 sur 38 garçons et filles alors âgées de 5 à 14 ans, cet ancien membre des Béatitudes dresse lui une liste de 57 noms. Des enfants sur lesquels, ils se seraient livrés à des attouchements, des caresses, des baisers... Il ne nie donc pas les faits. Loin de là. Certains sont prescrits depuis. Mais il reconnaît son entière responsabilité. Présente ses excuses à une partie des victimes, aujourd'hui adultes, présentes à l'audience de ce mercredi. « Le fait de me retrouver devant la justice est très important par rapport à mes victimes. J'espère qu'elles trouveront un certain apaisement après ce procès, je l'espère de tout cœur », a-t-il ainsi déclaré devant le Tribunal de Rodez.
La première plainte contre le Frère Pierre-Etienne Albert avait été déposée à Avranches en 2000. Si celui que les experts psychiatres décrivent comme un « pédophile séducteur » assume pleinement sa responsabilité, ses anciens supérieurs au sein de la communauté des Béatitudes ont, eux, en revanche, tenté de minimiser les leurs.
Ainsi, le frère Pierre-Etienne Albert se seraient plusieurs fois confié à Philippe Madre au sujet de ces agressions sur mineurs alors qu'il était pris de remords. Mais ce dernier, déjà mis en examen pour viol aggravé, a déclaré à la barre ce mercredi avoir sous-estimé ces confessions.
De même, de son côté Gérard Croissant, fondateur de la communauté, aurait également affirmé que ses responsabilités effectives étaient limitées. Les deux hommes ont été appelés à la barre comme simples témoins. Ils échappent à une poursuite pour non-dénonciation de crimes, en raison de la prescription des faits.
Aujourd'hui, Frère Pierre-Etienne Albert encourt, lui, dix ans de prison.
Le Frère Pierre-Étienne Albert a écopé de cinq ans de prison ferme, jeudi soir. Un soulagement ...
11 commentairesmeme si dans ce milieu dieu est seul juge et si les superieurs lui ont donner l.absolution,c.est inacceptable que le secret subsiste lorsqu.il s.agit d.enfant.en se taisant ,tous autant qu.ils savaient n.avait qu.a demander l.eloignement de ce dernier dans un ermitage.et comment faire entendre a l.eglise que les pretres sont des hommes,et devraient avoir le droit au mariage et a une famille comme les pasteurs.
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