L'UMP présente mardi vingt-six propositions dans le cadre de sa convention.
Le débat sur la laïcité de l'UMP s'ouvrira dans un climat houleux. Après la polémique autour des ministres absents ou présents à cette convention organisée par le parti majoritaire, Claude Guéant a suscité lundi un tollé dans l'opposition, en déclarant lors d'un déplacement à Nantes que « l'augmentation du nombre de musulmans » en France posait « un problème ». Ce qui justifierait l'annonce par le ministre de l'Intérieur d'un certain nombre de décisions en matière de laïcité, dès la semaine prochaine, notamment autour de la question des prières dans la rue des musulmans.
D'autres propositions seront aussi présentées dans l'hôtel situé près de Montparnasse où se déroulent les deux tables rondes. Certaines seront applicables avant 2012, d'autres devront faire l'objet d'un travail législatif ou réglementaire après la présidentielle. Jean-François Copé, le patron de l'UMP, veut dépassionner le débat : « Il n'y a pas de propositions sensationnelles mais des réponses assumées. Il y a des usages, qu'il s'agit désormais d'encadrer. » Globalement, l'UMP entend réaffirmer les grands principes de la laïcité et encadrer par la loi des points précis, pour plus de clarté. Parmi les mesures phares, on retrouve le dépôt, en mai ou en juin, d'une résolution parlementaire qui fixe le cadre et, pour après 2012, la rédaction d'un Code de la laïcité qui rassemble tous les textes législatifs sur le sujet et donne surtout une valeur réglementaire à certaines circulaires déjà en vigueur. « Il ne faut pas laisser les médecins, les directrices de crèche livrés à eux-mêmes. Les circulaires d'application ne sont pas toujours suffisantes », plaide le secrétaire général de l'UMP.
Pour le reste, rien de vraiment nouveau. L'UMP souhaite mettre en place plus de pédagogie, plus de transparence financière en matière de fonds qui transitent pour la construction de lieux de culte, et développer le nombre de carrés musulmans dans les cimetières. Du côté des participants, Jean-François Copé a réussi à sonner le rappel des troupes ministérielles, mais pas celles des représentants religieux. Parmi ceux qui ont répondu présent, on recense le controversé imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, le grand rabbin Gilles Bernheim, le père Matthieu Rougé. « En amont, les responsables religieux m'ont tous reçu, ils ne peuvent pas dire qu'ils n'ont pas été consultés. Et puis, à chacun son rôle », s'énerve Jean-François Copé, qui pense déjà à la prochaine convention UMP sur l'emploi.
Le débat sur la laïcité et l'Islam a eu lieu mardi à l'hôtel Pullman, près de la gare ...
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