Invité du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd’hui en France, François Bayrou n'a pas fait de mystère quant à sa probable candidature à la prochaine élection présidentielle.
La course à l'Élysée se gagnera-t-elle au centre ? Il paraît encore trop tôt pour le dire. Chez les socialistes, on pense, au moins en partie, que des voix sont à prendre de ce côté-ci de l'échiquier politique, les deux favoris des primaires PS que sont François Hollande et Dominique Strauss-Kahn – si l'on admet que Martine Aubry renonce à concourir – représentant clairement cette frange que d'aucuns appellent la social-démocratie.
A l'UMP, en revanche, on est plus circonspect, nostalgique sans doute d'une élection où Nicolas Sarkozy s'imposa largement, porté notamment par des voix glanées à l'extrême-droite. Autres temps, autres mœurs et comme le Front national cumule les bons sondages, le parti de la rue La Boétie hésite entre un glissement de ses idées vers la droite ou un revirement au centre.
Au centre, justement, on s'active. Samedi, Hervé Morin a joué les Cassandre en annonçant la fin programmée de ce qu'il appelle « la parenthèse UMP ». C'était juste avant que son parti, le Nouveau Centre, ne rejoigne la Confédération des centres, au sein de laquelle on retrouve, entre autres, le Parti radical de Jean-Louis Borloo et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel. Morin, Borloo, auquel on peut ajouter Villepin... Le centre français est bien garni.
Et encore oublie-t-on François Bayrou, figure historique du centre français et président du Modem, parti qu'il fonda en 2007 après son très bon score obtenu lors du premier tour de l'élection présidentielle. Le député des Pyrénées-Atlantiques n'a pas encore annoncé sa candidature pour la prochaine course à l'Élysée mais il y pense, peut-être chaque matin en se rasant. « Je suis et je serai au rendez-vous. Le temps viendra. », a-t-il confié au Figaro Magazine la semaine dernière.
François Bayrou s'est rappelé au bon souvenir des autres centristes dimanche. Il était l'invité du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd’hui en France. L'occasion pour le président du Modem d'affûter ses armes et de lancer quelques piques à ceux qui voudraient prendre sa place, dont Hervé Morin justement. « Hervé Morin veut bâtir une nouvelle droite, a dénoncé François Bayrou. (…) Il ne vise qu'à défier l'UMP à l'intérieur de la majorité présidentielle. » Un projet qui n'est ni le sien, ni « celui du centre ».
Le député des Pyrénées-Atlantiques a une idée bien à lui de ce que doit être le centre en France, fustigeant à nouveau l'idée selon laquelle les électeurs républicains ne seraient confrontés qu'à un choix binaire : le PS ou l'UMP. « Si le mot centre a un sens, cela signifie qu’on ne doit être ni de droite ne de gauche, a-t-il affirmé. Vous enfermer dans un choix binaire c’est vous tromper. »
Le Modem peut-il être cette troisième voie, chère à François Bayrou ? L'intéressé le croit. Non : il en est persuadé. Se basant sur le bilan de « la politique de Nicolas Sarkozy » et « l'absence de réponse de la gauche », le centriste se voit faire mieux qu'en 2007, où il avait déjà recueilli 18,57% des suffrages. Pour lui, « le potentiel (du Modem » est plus important » que lors de la dernière élection présidentielle. Faire mieux ? Cela reviendrait à accéder au second tour de l'élection présidentielle. Pour l'heure, François Bayrou ne recueillerait que 6% des suffrages.
François Bayrou entretient le suspense quant à sa candidature à l'élection présidentielle de ...
11 commentairesEst membre du club Le Siècle et de la commission trilatérale, il est complètement dans le système et il ne trompe personne.
on vous a assez vu trop facie de promettre la lune lorsqu'on sait qu'on a aucune chance d'être aux manettes
@Simon Lambert: Pour avoir enquêté sur la question du Siècle, François Bayrou n'en est pas et n'en a jamais été membre. S'il y a bien une qualité qu'on peut lui pointer, c'est qu'il se tient éloigné de toutes les manigances et les groupuscules. Il préfère sa montagne pyrénéenne aux boudoirs parisiens.
Son refus de toute complaisance avec le pouvoir en place, son abnégation à défendre ses valeurs et sa vision pour la France, sont tout à son mérite. Je fais partie de cette majorité des Français, sûrement trop silencieuse, qui ne se butte pas à une étiquette et veut simplement un changement juste qui améliore son quotidien. J'ai voté à Gauche à certains scrutins, à Droite d'autres fois. La déception fut toujours au rendez-vous. Mon choix pour 2012 est donc fait : les extrêmes ne sont pas une solution crédible, je voterai François Bayrou.
Objectif second tour....
Pendant que les yeux de nos politiques sont sur le second tour, à nous de les surprendre en votant dès le 1er tour comme si c'était le seul et faire en sorte de sortir d'un paysage politique vieux de 30 ans.
Car le coeur content est un festin perpétuel (dans ce cas perpétuel = 5 ans) c'est toujours ça.
Alors Marine et viiiiiiite!!!!!!!!
Avec François Bayrou ce qui frappe c'est son refus de la facilité.
Il pourrait promettre des lendemains qui chantent sans efforts et au contraire il trace une route ardue et sans concessions.
Pour lui c'est la France qui compte avant tout
Bayrou n'a pas attendu la 25me heure pour dénoncer les dangers du sarkozysme et il a refusé de s'inféoder au PS, il en a d'ailleurs payé électoralement le prix lors des élections locales .Face à la montée des extrémismes, il peut constituer une alternative crédible .
Après maintes recherches sur le sujet, je vous suis reconnaissant de confirmer que Bayrou ne fait pas partie du Siècle. Il est donc un vrai républicain comme il en reste peu dans notre classe politique.
C'est notre seule chanche de changer le systeme en douceur mais avec fermete
Des le premier tour votons pour lui
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