Pierre Moscovici, ancien strauss-kahnien rallié à François Hollande, a été nommé mercredi ministre de l'Economie, des Finances et du Commerce extérieur.
Il y a un an, Pierre Moscovici roulait pour Dominique Strauss-Kahn et n'était pas tendre pour ceux qui se mettaient sur le chemin de son champion. L'ex patron du FMI éliminé de la course à l'Elysée, il s'est retrouvé brutalement orphelin et a hésité un temps à se présenter lui même à la primaire socialiste pour porter les couleurs des strauss-kahniens.
Finalement, il décide de se rallier à François Hollande. Pas rancunier, celui-ci lui offre la direction de sa campagne, un poste de confiance, puis le charge, une fois élu, de gérer la transition, les relations avec l'équipe Sarkozy mais aussi les contacts internationaux du président élu.
Car, à 54 ans, Moscovici a l'habitude des relations diplomatiques. Cet énarque brillant a fait ses armes comme ministre délégué aux Affaires européennes dans le gouvernement de Lionel Jospin. De 1997 à 2002, en pleine cohabitation, il apprend le « job » aux côtés du président Jacques Chirac, notamment au cours des négociations difficiles autour du Traité de Nice puis lors de l'élaboration de la Constitution européenne.
Pierre Moscovici est né à Paris en 1957, d'un père psychologue social, et d'une mère psychanalyste. Titulaire d'un double DEA de sciences économiques et de philosophie, il passe ensuite par Sciences Po puis l'ENA, où Dominique Strauss-Kahn est son professeur.
A sa sortie de l'ENA en 1984 (promotion Louise Michel), il rejoint vite le Parti socialiste où il se spécialise sur les questions d'éducation. Il devient logiquement en 1988 conseiller technique puis chargé de mission auprès de Lionel Jospin, ministre de l’Education nationale.
Parallèlement, Moscovici grimpe les échelons du parti. Spécialiste des questions de budget, il devient trésorier en 1992. En 1994, il est élu député européen, puis décroche trois ans plus tard son premier mandat à l'Assemblée nationale, comme député du Doubs où il a été parachuté.
Mais il ne verra guère l'hémicycle: Lionel Jospin l'appelle dans son gouvernement. Avec le retour de la droite en 2002, il perd son siège de député, qu'il ne retrouvera qu'en 2007. Entre temps, il s'adonne à nouveau à sa passion pour la diplomate au Parlement européen (2004-2007).
Lors de la campagne présidentielle, Pierre Moscovici s'était montré discret, au point de donner l'impression d'avoir été écarté du centre du pouvoir. « Tout ce que je fais, je le fais en accord avec François Hollande. Pendant la campagne, il était convenu que j'étais celui qui faisait tourner le QG. Ca supposait une part de discrétion », s'est-il justifié récemment. Son expérience internationale en faisait un favori pour le ministère des Affaires étrangères, mais Laurent Fabius a eu raison de ses ambitions. Il se consolera avec Bercy.
Le nouveau gouvernement a été présenté ce mercredi soir par Pierre-René Lemas, le nouveau ...
13 commentairesC est un gouvernement provisoir avec une telle auberge espagnole la droite aura le beau rôle.
je ne vois guère de compétence a la hauteur des ambitions des promus,hormis Fabius ex 1er ministre.
DSK était son prof à l'ENA, il pourra toujours se tuyauter en cas de problème, du moins, tant que le maître est en liberté. Au fait DSK a tenu le poste sous Jospin
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