Dans son livre « Le Déni des cultures », le sociologue Hugues Lagrange explique pourquoi, selon lui, le facteur « culturel » des adolescents d'origine sahélienne doit être pris en compte dans les problèmes d'immigration et d'intégration qu'ils rencontrent en banlieue parisienne.
Le problème des termes "culture" et "origine culturelle", c'est qu'ils réduisent énormément le débat sur la réalité vécue par les migrants : l'"origine culturelle" apparaît comme une étiquette ou une valise qu'on déplacerait de sa "communauté" de départ jusqu'à la société d'accueil, sans imaginer aucune transformation individuelle et sociale liée à ce déplacement et sans prendre en compte les différences sociales de départ entre ceux qui migrent. La meilleure critique relativiste de ces termes (de rigueur ici) est celle de l'anthropologue Denys Cuche, certes moins médiatique et n'ayant pas de livre à vendre en ce moment, mais certainement plus profond.
Une autre critique que l'on peut adresser à Lalgrange tient au fait qu'il ne s'interroge à aucun moment sur les conditions dans lesquelles les statistiques qu'il utilise pour sa démonstration ont été produites... c'est tout de même un manque de rigueur sérieux pour quelqu'un qui se dit défendre un point de vue "scientifique"...
L.R.
Cher El rio,
Je suis impressionné : le 15/09/2010 vous êtes capable de critiquer un livre de 350 pages qui ne paraît que le 16/09/2010...
Avez-vous des super pouvoirs ?
Je n'ai pas lu le livre, certes, mais je connais de longue date son auteur pour avoir assisté à plusieurs de ses "shows" organisés par une nouvelle gauche urbaine en mal d'explication, lu ses écrits antérieurs ainsi que des présentations succinctes du livre actuel qui confirment un type de procédé et de questionnement que je récuse... Ce qu'il dit n'est autre qu'une amplification de ce que d'autres sociologues disaientt dans les années 1970-80 à propos d'autres populations, mais en mettant en avant "l'origine culturelle".
Je ne pense pas que l'auteur soit raciste (cf autres réactions), je dis simplement que le syllogisme de sa thèse repose finalement sur une notion ("l'origine culturelle") très complexe et peu explicitée par lui.
Je n'ai pas encore lu le livre, mais je suis sure et certain qu'il n'était pas objectif, et qu'il a fait tout pour faire ressortir une étude basée bien sur des statistiques ou des expériences mais avec des conclusions non objectives.
peut être il n'a pas parler du rejet de l'autre une société qui rejete une communauté
@Anonyme:
Si sans même avoir lu le livre vous partez de l'apriori qu'il est raciste il devient alors impossible de discuter.
Vous devenez le raciste dans cet affaire et présupposant la mauvaise foi de l'auteur.
Moi je pré-suppose votre mauvaise foi dans ce cas. Si chacun pe-suppose la mauvaise foi de l'autre on ne va pas s'en sortir.
La mauvaise foi ne pourrait être établi qu'après contestation des faits et statistiques rapportés dans ce livre, ce que vous ne faites pas.
Contestez les faits, uniquement les faits.
pour un chercheur de sortir de soi-disantes statistiques pour donner appui à une politique qui cherche des boucs émissaires pour faire de la diversion sur des affaires qui l'éclaboussent et sur ses échecs. ça me rappelle des chercheurs qui disaient qu'il fallait diagnostiquer la délinquance chez les enfants dès la maternelle, comme un diagnostique un cancer.
-On comprend pourquoi la recherche française rame et pourquoi nos universités sont les dernières, avec de tels chercheurs.
Je suis d'origine congolaise, et je trouve que cette étude remet les pendules à l'heure, tout d'abord on constate que tous les noirs ne sont pas à mettre dans le même panier de part notre propre culture à chaque peuple. D'ailleurs il y a à mon avis beaucoup plus de différence entre un noir du nord de l'Afrique et un noir d'Afrique central, qu'un marocain et un lycien (population arabe). Donc il ne faut pas tout mélanger et je suis heureux que cette étude révèle cela. D'autre part, je suis surpris de voir que le taux de délinquances est inférieur chez les maghrébins, comme quoi, c'est une population un peu stigmatisée, enfin c'est un autre débat. Pour finir merci M Lagrange, vous avez eu le courage de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, surtout ces hypocrites de politicien
Je suis content que ce livre puisse sortir, il relate des faits que tout le monde peu constater au quotidien dans les médias ou dans son entourage , mais qui reste un sujet tabou, et bien oui, le taux de délinquance peut être lié à l'origine des gens. Je suis moi même d'origine d'Afrique centrale et je connais cette réalité depuis longtemps. L'intérêt de ce livre et d'expliquer pourquoi le taux de délinquance peu varier en fonction des origines, et lorsque l'on connait les raisons, il est plus facile d'aborder et de traiter le problème.
Il me semble que cette etude est basée uniquement sur 25 villes de l'Ile de france et non sur toutes les villes de france
j'ai lu ce livre et je suis resté sur ma faim, je m'attendais à un travail plus sérieux sur une plus longue période, hugues lagrange ne dit pas si son travail donne des chiffres bruts, ou bien s'agit-il d'une modélisation?
Il n'est pas question dans ce livre des origines socio-culturelles des adolescents, de leur familles. Aucun commentaire sur les politiques "d'intégration" visant ces personnes sauf à dire qu'il faut "tenir compte de leurs origines culturelles distinctes"...Cela masque les questions de fond : les difficultés réelles liées à l'accès à la culture, à l'éducation, à la concentration spatiale (ou géographique) de certaines catégories de personnes partageant une origine "culturelle" ET des caractéristiques comme celle de faible revenu (difficultés économiques). CE n'est pas parce que les adolescents "sujets de l'enquête" partagent le même lycée ou collège que les autres qu'ils vivent pour autant dans les mêmes conditions : logement, stigmatisation en raison de leur origine ethnique, "intériorisation" de leur marginalité, pression sociale...Pour ceux et celles qui veulent aller plus loin : voir le géographe Franck CHIGNIER RIBOULON. Mr LAGRANGE a fait parler de lui mais il est dommage que ce soit avec un travail si peu sérieux et qui posent quelques problèmes éthiques. Cela interroge sa responsabilité (éthique) et celle de tous les chercheurs en sciences humaines et sociales. Heureusement, la communauté scientifique est très critique sur le travail de ce sociologue et continue d'apporter ses éclairages
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