Fatiha Djegaoud, la participante de l'émission « Paroles de Français » avec Nicolas Sarkozy jeudi soir, a dit avoir été insultée et menacée après l'émission. Désormais, si elle préfère ne plus parler en public de son quartier des Moulins à Nice, elle ne veut tout de même pas se laisser faire. VIDEO
Elle a reçu des appels anonymes l'insultant depuis sa prestation télévisée jeudi dernier. Dans l'émission de Jean-Pierre Pernaut sur TF1, invitant Nicolas Sarkozy à répondre à neuf Français triés sur le volet, Fatiha Djegaoud avait ouvert le bal des questions/réponses par le thème de l'insécurité. Âgée de 62 ans et pharmacienne dans le quartier HLM des Moulins à Nice, elle avait été présentée comme étant victime de quatre cambriolages. Mais depuis, Fatiha Djegaoud est menacée par téléphone et des poubelles auraient également été jetées devant son officine, certainement par les copains des responsables de son cinquième cambriolage en représailles à leurs arrestations, selon la radio RTL.
Aujourd'hui, elle se dit forcée d'arrêter de parler : « Je n’ose plus rien dire, aujourd’hui je n’ose plus parler. Il faut que j’arrête de parler, c’est ce qui est demandé. Ils trouvent que ce quartier est très bien pour eux, qu’il continue à être bien pour eux, moi je ne me laisserai pas faire », a-t-elle déclaré au micro d’Europe 1.
Dans une interview au Post ce dimanche, la pharmacienne répond à ces critiques et dit n'avoir « aucun regret » sur sa prestation . Elle explique ne pas avoir « bien compris ce qu'ils (lui) reprochaient », en référence aux personnes qui lui ont tenu des propos injurieux par téléphone. « Je ne sais pas. Il m'a semblé n'avoir rien dit de mal. Je ne dis pas de mal de mes compatriotes. C'est vrai que j'ai parlé de l'insécurité. J'ai simplement dit que la vie dans la cité s'est énormément dégradée. La cité est un lieu complètement fermé. L'intégration n'est pas simple dans ces conditions. J'ai le droit de dire que j'attends mieux de ce quartier », a-t-elle expliqué au Post dimanche.
Fathia Djegaoud avait pourtant interrompu Nicolas Sarkozy, en lui demandant ce qu'il comptait faire en matière de prévention plutôt que de sanctions. Ce à quoi, Nicolas Sarkozy lui avait rétorqué : « La première des préventions madame c'est la certitude qu'a le délinquant d'être sanctionné pour son délit ». « Ce n'est pas à moi de résoudre les problèmes, c'est du domaine du politique », s'est-elle défendue en indiquant également qu'elle n'était pas « formée à poser des questions » n'étant « pas journaliste ». Aujourd'hui, elle explique ces réactions injurieuses par le fait « qu'il y a peut-être eu une attente de la population sur le thème de l'intégration et qu'(elle) n'a pas dit ce qu'elle voulait entendre ».
Au cours de l'émission, elle était revenue faire face à Nicolas Sarkozy sur le sujet de l'immigration cette fois-ci, en exprimant la dualité des immigrés en France. Au moment où, le président de la République reconnaissait, comme ses voisins britannique et allemand, que « le multiculturalisme était un échec », et déviait sur la communauté musulmane de France, prenant pour cible l'Islam, la pharmacienne avait, en effet, mis en avant les difficultés d'intégration que connaît la France dans sa politique d'immigration. « On les a tellement tous (les immigrés) regroupés ensemble », avait-elle expliqué sur le plateau de l'émission sous-entendant que l'intégration comme elle avait été faite en France était à revoir.
Aujourd'hui, malgré tout, la pharmacienne est contente : « À 80 %, les retours sont très positifs. Les gens m'ont félicitée, même dans le quartier. Ils sont venus me rendre visite à la pharmacie pour me dire qu'ils étaient tout à fait d'accord avec mes propos », a-t-elle encore déclaré au Post dimanche.
Voir son témoignage à Europe 1 :
L'émission de Jean-Pierre Pernaut, Paroles de Français, qui confronte plusieurs anonymes au ...
12 commentairesbonsoir,
je sui de tou coeur avec vou
jé regardé l'émission
je vou approuve
il fo dé personne comme vou
toujour avec vous
vou devrié faire parti de la commune de nice
on a besoin de personne de votre trempe
Et oui ...Hélas , si cette dame qui a eu le courage de dire " moi je suis de la même origine que ceux qui m'attaquent...Je parles la même langue qu'eux ETC ..." Ne sais pas pourquoi on lui en veut à ce point et QUI lui en veut ...La réponse est dans ses déclarations ...
Pour ces gens là ...La VERITE est dure à reconnaitre ...Et je ne vous dis pas le TOLE ...Si celui ou celle qui aurait dit celà n'était pas ...DE LA MËME ORIGINE ...!!
Il y aurait déjà des voitures brûlées dans le quartier ...Bravo Mme pour votre courage à dire la vérité , même si pour vous celà dû être difficile et délicat à dire...
Je croyais que Estrosi et ses caméra avaient tout réglées..Va falloir qu'il rembourse.
Mille fois Bravo pour votre courage. Il en faudrait plus de gens comme vous qui disent ce qui se passe car nos politiques on les yeux fermés...
Dans certains pays on réclame la démocratie à corps et à cris. Si on la leur refuse c'est parce qu'ils sont incapables d'accepter la liberté d'expression sans réagir avec violence.
Bravo madame pour votre courage,bravo madame pour avoir redu hommage a la vérité il faut dénoncer ces actes de malfrats pour lesquels notre justice une fois de plus est beaucoup trop clémente
20000personnes condamnées à 2 ans de prison et moins n'executeront pas leur peine faute de place, mr Sarkozy le sait trés bien, les condamnés aussi et peuvent recommencer, il n'y a que les victimes qui se sentent abandonnées
Le président fait appel à Jean
Je sais… je sais…Vous avez éteint la télé en regrettant de l’avoir allumée…La même rengaine… toujours la même !
Le père Président sur les traces de Jean de La Fontaine… le laboureur et ses enfants : il était une fois,
un laboureur qui s’adressa à ses enfants en leur disant « travaillez, prenez de la peine… c’est le fonds qui manque le moins ».
Le seul contradicteur digne de ce nom, était un jeune agriculteur qui a failli plomber l’ambiance de ce « diner à la con »
en exprimant son désaccord. Mais ce n’était ni le jour, ni l’heure pour remettre en question le fondement de tout le système.
En effet, que dit le fils agonisant à son père président : qu’il n’en peut plus…
qu’il n’en veut plus de ce trésor caché qu’on appelle « la compétitivité ».
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/02/la-fable-de-jean/
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