On ne les attendait pas. Borloo et Hollande ont marqué tant de points qu'ils sont devenus incontournables. Il faudra « faire avec » eux.
Et si François Hollande à gauche et Jean-Louis Borloo à droite créaient demain la surprise ?
En tout cas, à un an de la présidentielle, le député socialiste de la Corrèze – qui avait dit un jour, de façon assez drôle, qu'il était candidat à l'Elysée pour être, si les Français lui font confiance, un président « normal » – et le député radical du Nord et ancien ministre de l'Ecologie brouillent les cartes.
L'un et l'autre marquent des points. Ils dérangent les plans établis. Leur popularité est à la hausse. Et comme les Français en ont assez des candidats trop connus, trop bien formatés, comme des éternels hésitants (« Attendez un peu et, vous verrez, je vais faire un malheur »), bref comme l'heure est aux trublions, aux fortes têtes, voire aux « emmerdeurs », alors, du côté de Hollande comme du côté de Borloo, l'air est doux et les temps sont bénis. On se met à croire à l'impossible et, en attendant, on savoure d'être considéré comme « gêneur ».
De fait, c'est peu dire que ces deux hommes horripilent les ténors, qui les avaient jusque-là sous-estimés. Mardi, le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, qui rêve de devenir patron du PS si Dominique Strauss-Kahn accède à l'Elysée, est monté en ligne : Hollande s'est vu reprocher d'être entré en campagne « trop tôt » (alors que le parti avait dit : « à partir du 28 juin, pas avant ») et de ne pas « respecter les règles » (lesquelles ?). De son côté, dès jeudi, invitée du Figaro, Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage, avait qualifié Borloo d'« inconstant » et, en même temps, de... « raisonnable ». Et d'ajouter à son intention que, Sarkozy étant le candidat... « naturel » de la droite, sa vocation était donc de... « se ranger » derrière lui.
Il est vrai que Hollande comme Borloo ont, aujourd'hui, motifs à se réjouir, sinon à se griser. Dans le baromètre mensuel Ifop-Paris-Match d'avril, Borloo avait gagné trois points par rapport à mars et, avec 68 % d'opinions favorables, il apparaissait en 7e position sur 50 classés (devançant, pour ce qui concerne la droite, Juppé, Fillon ou Lagarde tandis que Copé est très loin). Plus spectaculaire : dans l'enquête Ifop que publie cette semaine Paris-Match, le non-candidat Borloo, selon les cas de figure considérés, obtient au premier tour de la présidentielle entre 7 et 11 % des suffrages exprimés, et il devance chaque fois tous ses concurrents directs (Bayrou, Villepin et aussi Hulot).
Dans le dernier baromètre Ifop Paris-Match, François Hollande grignotait, pour sa part, 5 points en un mois, et surgissait en 9e position. Sur les talons de Borloo et à six points seulement de DSK. Et, dans l'enquête Ifop-France-Soir, qui arrivait en seconde position aux yeux des sympathisants du PS invités à choisir l'homme idoine pour gagner en 2012 ? Hollande. Certes distancé de 30 points par DSK, mais second tout de même.
Pour avoir su jouer décalé et en solo, et avoir fait preuve de détermination, Hollande et Borloo viennent d'accéder, l'air de rien, à la cour des grands. Et comme on sait que l'appétit vient en mangeant...
L'Elysée a commandé durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy pour 9,4 millions d'euros de ...
35 commentairespar devenir intéressant cette course à l'Elysée! Qui peut dire à présent celui qui va l'emporter, tant les candidats nous surprennent!!
LORSQUE L’ON LIT LES COMMENTAIRES ON S’APERÇOIT QUE LA DATE EST DU 21 AVRIL 2011 - RIEN A RAJOUTER
BONNE JOURNEE
A SATURATION
QUAND VA -T-ON VENIR AUX VRAIS PROBLÈMES,
AVEC FRANCOIS HOLLANDE JE L’ESPERE
MERCI
288500 points
5570 commentaires
En savoir plus sur HeyBaal
203400 points
3716 commentaires
En savoir plus sur nellyolson
155550 points
2987 commentaires
En savoir plus sur Bluesun
150550 points
2433 commentaires
En savoir plus sur pasloi
99900 points
1686 commentaires
En savoir plus sur Jakyburn