Le record d'abstention pour un premier tour d'élections législative sous la Vème République avait été battu dimanche dernier. Pour le second tour, le record a été, lui aussi, battu ce dimanche 17 juin.
Il y a, certes, des raisons « techniques » à la poussée-record de l'abstention au premier et au second tour des élections législatives. Beaucoup de Français ont eu le sentiment que les jeux étaient faits avec l'élection de François Hollande et la nomination de Jean-Marc Ayrault à Matignon. Et comme la campagne aura duré très longtemps si l'on tient compte des primaires PS et du scandale du Sofitel à New-York (qui a torpillé la candidature DSK), une certaine lassitude était perceptible depuis quelque temps déjà. Une lassitude qui poussé une partie des électeurs à se tenir à l'écart des urnes dimanche dernier, et plus encore ce dimanche 17 juin.
Cela dit, trois autres raisons peuvent aussi expliquer cette abstention-record, et elles sont toutes les trois préoccupantes.
> Le sentiment que les politiques ont de moins en moins prise sur la vie quotidienne de leurs compatriotes, et que l'essentiel se joue ailleurs: à Bruxelles, à Berlin, à Athènes.
> La conviction que la crise ne fait que commencer, qu'elle s'amplifie même et que l'après-législatives, ce sera, sur fond de déficits, les temps des décisions douloureuses. Très douloureuses peut-être. Des décisions inévitables et escamotées le temps de la campagne électorale.
> La perception que les partis politiques –en termes de personnes et d'idées– ne changent que trop peu, et bien trop lentement. Aujourd'hui, le propos vaut plus pour la droite que pour la gauche mais l'idée que PS et UMP sont (inégalement) trop déconnectés de la « base » est une idée répandue, et forte.
Une abstention-record deux dimanches de suite, c'est donc un mauvais signal. Il ne suffira pas, pour répondre au phénomène, d'évoquer l'idée (trop pratique et ambigüe) de regrouper le même jour scrutin présidentiel et élections législatives. Surtout quand le continent européen traverse une crise d'une ampleur historique.
Le PS, les radicaux de gauche, divers gauche et chevènementistes obtiennent entre 312 et 326 ...
12 commentairesj'ose espérer qu'ils auront au moins la délicatesse de ne pas la ramener, vu qu'ils ne se sont pas déplacer pour remplir leur devoir citoyen....ces cons ont tout simplement oublié que des gens sont morts pour ces droits....je ne trouve pas de mot pour ces "citoyens" là....j'espère bien que ce commentaire ne va pas être "corbeillé" merci
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