Pierre Moscovici, député du Doubs, a répondu aux questions de FranceSoir.fr. Pour lui, le basculement du Sénat à gauche représente "un événement historique".
FranceSoir.fr Que représente pour vous ce basculement du Sénat à gauche ?
Pierre Moscovici C'est un événement historique majeur. Cela traduit cependant une poussée de la gauche et des socialistes aux élections locales depuis 2004. C'est un mouvement d'une très grande puissance. Ajoutez à cela le mécontentement des électeurs modérés des sénatoriales inquiets de la recentralisation en cours depuis 2007 et vous comprenez ce basculement.
F.- S. Pourquoi les grands électeurs sont-ils inquiets ?
P. M. Parce qu'ils se sentent délaissés par l'Etat qui recentralise alors que eux demandent plus de décentralisation et de plus grandes responsabilités.
F.- S. Quelles vont être les conséquences de ce basculement politique ?
P. M. Les conséquences sont majeures. Un, vous avez là tout de même un verrou politique majeur qui vient de sauter. C'est inédit. Depuis les débuts de la Vème République le Sénat a toujours été acquis à la droite. Pour le première fois, la chambre haute est dans les mains de l'opposition. Le Sénat va ainsi s'opposer aux projets de la droite pour cette législature et ensuite il pourra accompagner les projets de société de la gauche quand nous serons au gouvernement. Nous pourrons mener des réformes qui étaient jusqu'alors bloquées par le Sénat, comme le vote des résidents étrangers aux élections locales.
F.- S. Quelles sont les conséquences pour Nicolas Sarkozy, selon vous ?
P. M. Il est clair qu'aujourd'hui l'édifice de la Sarkozie se lézarde et pas seulement en raison des affaires qui sortent mais également par ce vote qui montre un certain désavœu des grands électeurs locaux. De là à dire qu'il s'agit du premier acte de la présidentielle, non, Nicolas Sarkozy n'a pas encore perdu la présidentielle. Mais une chose est sûre, l'éxécutif n'a plus les mains libres.
La gauche a remporté, dimanche, pour la première fois de l'histoire de la Ve République, le ...
19 commentairesDes institutions obsoletes, non adaptees a notre epoque, ouvrent la voie a de magnifiques inepties "legales"
Il faut DEPOUSSIERER, tout un chacun se modernise,
s'adapte a l'evolution de la vie , exceptes ces
institutions ringardes, qui n'ont comme merite que
de freiner des decisions, ou assurer leur position (inutile, et onereuse pour le contribuable)
Ca il fallait s'y attendre...Les promesses non tenues au discours de 2008.Pourquoi ne pas avoir agit sur les Banque qui font des profits a tout va et qui dictent leur loi...Ce n'est pas l'Etat qui commande se sont les Banques...Ils sont toujours libres de spéculations, les Traders une race a faire disparaitre en majotité ,ils conduisent les Pays vers les faillites...Mais eux ne feront pas faillite le FMI est là pour les faire renflouer...La droite n'a pas compris que les promesses non tenues y en a marre.Mais si nous retrouvons le PS a la tête du gouvernement une vrai chianli se prépare ,en écoutant les discours de chacun séparément je ne suis pas certaine que toutes les idées avancées ,ils aient la vraie solution appliquable...On est pas sorti de l'auberge
la première mesure des socialistes est annoncée par le lieutenant de Hollande et par Martine Aubry ce soir aussi: les étrangers immigrés auront le droit de voter en France. Les Français devront-ils demander une autorisation spéciale pour voter dans leur pays ? C'est donc ce que veulent les grands électeurs qui ont fait basculer le Sénat à gauche et les Français : les étrangers d'où qu'ils viennent vont décider de l'avenir de ce pays alors que les Français lorsqu'ils vivent à l'Etranger n'ont aucun droit de vote eux dans le pays où ils vivent et travaillent.Autre chose. Coîncidence de calendrier : VanRuymbeke a mis en examen deux proches de Sarkozy (présumés innocents) dans la semaine des Sénatoriales???
Sauf erreur de ma part il me semble que dans notre constitution de 1958 c'est l'Assemblée Nationale qui a le dernier mot (après 2 navettes et un texte commun). Ce sera donc plus long. Il y a quand même un cas dont personne ne parle: un Président de gauche en 2012 (çà parait vraisemblable) et une Assemblée Nationale de droite. Tout est est possible en France tant les français sont imprévisibles.
En effet, l'exécutif n'a plus les mains libres mais le P.S. a intérêt a joué finement car la moindre erreur de sa part avec ses contestations habituelles mettant la France en danger lui seront imputées sans aucun doute. Il a gagné le Sénat mais pas la présidentielle. Souvenons-nous des "futurs gagnants" Jospin ou Ségolène Royale!!! Résultat score nul car à cette élection le peuple a tranché.
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