Les Français manquent de vitamine D, selon une étude publiée ce mardi. Dans la majorité des cas, s'exposer raisonnablement au soleil et privilégier les poissons gras permettrait de produire la dose nécessaire.
Elle est indispensable à la minéralisation et donc à la solidité des os. La vitamine D est synthétisée par la peau sous l'action des rayons ultraviolets. Une exposition raisonnable au soleil permet donc, en principe, de couvrir une bonne partie des besoins de l'organisme. Pourtant, les Français ont fréquemment des déficits modérés en vitamine D, surtout en fin d'hiver et au début du printemps, selon une étude nationale publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Précisément, 80% des personnes âgées de 18 à 74 ans, présentent une insuffisance en vitamine D. Le déficit est modéré à sévère chez 42,5% de la population et sévère chez 5%. Le risque de carence est plus élevé chez les personnes nées en dehors d'Europe, chez les fumeurs et chez ceux qui résident dans un endroit faiblement ensoleillé.
Les déficits modérés pourraient être réduits en changeant les habitudes de vie, notamment en augmentant l'activité physique en plein air, souligne Michel Vernay, co-auteur de cette étude réalisée en 2006-2007 sur un 1.587 adultes, chez lesquels les niveaux sanguins de cette vitamine ont été mesurés, sur l'ensemble de l'année.
Outre les rayonnements ultraviolets du soleil, l'alimentation (en particulier les poissons de mer gras sauvages, les jaunes d'oeuf) apporte un complément. Le déficit modéré pourrait constituer un facteur de risque d'anomalies osseuses, d'ostéoporose, de fractures et de certaines maladies chroniques comme les cancers du colon, du sein ou de la prostate ou encore des dysfonctionnements de l'immunité.
Le risque plus élevé de déficit sévère observé chez les adultes nés hors d'Europe peut s'expliquer par une pigmentation plus élevée de la peau qui réduit l'absorption des ultraviolets. Des habitudes culturelles vestimentaires, comme trop se couvrir ou peu sortir en plein air peuvent également être mis en cause.
« On trouve moins de vitamine D chez les fumeurs, sans qu'on comprenne bien le mécanisme en cause », relève le chercheur. En revanche, les « buveurs modérés » de vin ont davantage de vitamine D que ceux qui n'en boivent pas du tout. Quoiqu'il en soit, les auteurs de l'étude recommandent de pratiquer une activité physique en plein air, d'autant que cela apporte un bénéfice dans la prévention de l'obésité, de l'hypertension artérielle et des maladies cardiovasculaires.
La plupart d’entre nous manquons de vitamine D. Pourtant cette vitamine, apportée surtout par ...
2 commentairesPour pouvoir avoir "une exposition raisonnable au soleil" il faudrait qu'il revienne un jour sinon notre carence va s'accentuer !
Je pense que "Nicolas" présente un déficit en vitamine D. Il suffit de voir son score de dimanche dernier. Même le soleil n'arrivera pas à le faire remonter dans les sondages.
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