L’enquête de l’Ifop révèle que les Français sont très marqués par le drame de Fukushima. Et souhaitent que la France en tire toutes les conséquences.
Comment les Français ont-ils vécu le drame – qui est loin d’être terminé – de Fukushima, au Japon ? Quelles leçons en tirent-ils personnellement ? Quelles leçons la France doit-elle, selon eux, en tirer ? Les résultats du sondage commandé par France-Soir à l’Ifop confirment que le nucléaire sera un des grands thèmes de la prochaine campagne présidentielle, et que le dossier de l’énergie – l’énergie qui fait peur, les énergies alternatives – peut demain bouleverser complètement la donne politique.
« Souhaitez-vous que la France, d’ici vingt à trente ans, diminue, de façon significative, la part du nucléaire au profit d’autres sources d’énergie ? » Sciemment, l’Ifop a évoqué un horizon à moyen terme – « d’ici vingt à trente ans » – et a utilisé un vocabulaire balancé : «… une part significative ». On n’est pas dans le « sortir du nucléaire » (de surcroît par référendum) des écolos ultras. Le résultat du sondage n’en est que plus spectaculaire : 83 % des Français disent que oui, ils « souhaitent » cette évolution de fond. Dans le lot : 90 % des sympathisants de gauche (dont 94 % des électeurs d’Europe-Ecologie-Les Verts) et, ce qui est plus inattendu, 66 % des sympathisants de l’UMP. Chez les amis de François Bayrou, le pourcentage est proche de celui de la gauche (80 %). Avec 79 % de oui, le FN n’est pas loin. Le tout ressemble à un plébiscite.
Seconde question, différente : que vous l’ayez jugée souhaitable ou pas, croyez-vous cette perspective « possible » ? On observe là un petit tassement, mais le oui reste massif : c’est l’avis de 73 % des Français (dont 72 % des sympathisants du PS et 78 % de ceux du Modem).
C’est, en fait, sur la troisième question que se brise le nouveau consensus de l’après-Fukushima. Les centrales nucléaires françaises vous inquiètent-elles ou pas ? 56 % des sondés répondent oui. Mais c’est surtout le cas à gauche (61 %). Et spécialement chez les écologistes : 71 % d’entre eux se déclarent, à des degrés variables, inquiets. A l’inverse, 52 % des électeurs de droite (dont 59 % de ceux de l’UMP) ne se disent pas inquiets. C’est aussi le cas de 55 % des centristes qui font confiance à Bayrou. Ici, le clivage gauche-droite resurgit donc.
Faut-il diminuer, en France, la part du nucléaire ? Oui, disent 87 % des 35-49 ans et 93 % de artisans et commerçants. Cette évolution sera-t-elle possible ? Oui, disent 78 % des 50-64 ans et 87 % des artisans et commerçants. Les centrales nucléaires françaises vous inquiètent-elles ? Oui, disent 63 % des 50-64 ans et 68 % des employés. 59 % des professions libérales et cadres supérieurs disent, en revanche, qu’elles ne les inquiètent pas : eux ont confiance dans le savoir-faire national.
Sans doute ce sondage a-t-il été réalisé dans l’émotion provoquée par le drame de Fukushima et, comme ce n’est qu’un sondage, il ne dit rien des solutions alternatives : en finir avec le nucléaire, cela coûterait combien à la France ? Et par quoi remplacerait-on le nucléaire ? Ces débats-là, juste esquissés, sont moins consensuels. Il n’empêche, le sondage Ifop-France-Soir est, à double titre, un événement : 1. Il montre que, dans les têtes, tout bouge. Le consensus communistes-gaullistes sur le nucléaire, auquel le PS avait fini par se rallier, est lézardé. 2. Il confirme que le grand débat national sur l’énergie de l’avenir ne pourra être ni « zappé », ni confiné à un cercle étroit de technocrates qui demanderaient à leurs concitoyens qu’on leur fasse confiance et, pour le reste, qu’ils se taisent. C’est un tournant.
Enquête de l’Ifop pour France-Soir réalisée par téléphone les 31 mars et 1er avril 2011 auprès d’un échantillon national représentatif de 896 personnes âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas.
Elles sont indispensables dans le monde, où elles recouvrent 87 % des besoins en énergies primaires. Pourtant, les énergies fossiles n’ont plus la cote. La raison : elles ne sont pas éternelles. Au rythme actuel, on estime que l’humanité aura épuisé les réserves en moins de deux cents ans. Sans compter qu’elles sont en très grande partie responsable du réchauffement climatique. Tour d’horizon de ces sources d’énergie dites « conventionnelles ».
Le gaz naturel :
Son utilisation est en plein essor. Partout dans le monde, la consommation augmente régulièrement. En France, le gaz naturel représente 14,5 % de la consommation d’énergie. Moins polluant que le charbon et le pétrole, il est la première des énergies utilisées pour le chauffage collectif.
Jusqu’à quand ? Les réserves de gaz naturel de la planète sont encore importantes et l’on découvre encore de nouveaux gisements. Les réserves ont été multipliées par 4,6 depuis 1970 et l’on estime qu’elles équivalent à 65 années de production.
Le pétrole :
Alors qu’en 1973 le pétrole fournissait 58,2 % de l’énergie mondiale – et sa consommation augmentait de 8 % chaque année – un vaste programme d’économies a freiné la tendance. En France, la part du pétrole dans la consommation d’énergie est actuellement de 38,2 %.
Jusqu’à quand ? L’épuisement des réserves pourrait survenir aux alentours de 2040. Mais, avec les techniques d’extraction performantes, les pays qui limitent leur exploitation et une consommation qui, selon les estimations, ne devrait croître que modérément, cette échéance pourrait être retardée.
Le charbon :
Alors qu’en 1946 le charbon couvrait 80 % des besoins énergétiques en France, il ne représente plus aujourd’hui que 5,5 %. Dans le monde, sa production et sa consommation ne cessent par ailleurs d’augmenter.
Jusqu’à quand ? Les réserves, plus importantes que pour le gaz et le pétrole, sont estimées à cent quarante-cinq ans selon la consommation actuelle.
L'explosion d'un four lundi peu avant midi sur le site de retraitement de déchets nucléaires de ...
8 commentairesCela m'étonnerai.... Qui est prêt à payer plus !!!
Sauf nos dirigeants, et le Ministère des finances..
Puisque.. prix plus élévé = plus de TVA? ET TAXES DIVERS
chez nous en france nous n.avons jamais connu de seisme identique.les risques existent de partout mais si on se met a tout redouter on ne vit plus.on peut cesser petit a petit l.utilisation du nucleaire ,en compensant avec d.autres energies et en redoublant les controles.la modernite fait que nous vivions avec.j.ai connu la lampe a petrole nettoyage des tubes de verre petole puant ;repassage au fer a main chauffe sur le fourneau et qu.il fallait astiquer pour ne pas noircir le linge et risque de brulure .ca m.etonnerai que la jeunesse s.adapterait a ces condition de vie !pas de frigo etc.............
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