Eric Delvaux est aux commandes de Secrets d’actualité, un magazine d’information qui traite des faits divers et des scandales politico-judiciaires. Il a accepté de nous dévoiler les dessous du magazine.
FRANCESOIR. Vous présentez pour la deuxième année de razng Secrets d’actualité. Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet ?
ÉRIC DELVAUX.
Les faits divers. Toute la journée, à France Inter, je fais des news. Le magazine permet de prendre son temps, du recul, contrairement à la rapidité de l’info. C’est un vrai magazine d’investigation où l’on prend le temps de faire des recherches, des années plus tard, lorsque les langues se sont déliées.
Il y a de plus en plus de magazines de ce genre. Quelle est l’originalité de Secrets d’actualité ?
Ce sont les nouveaux témoignages qui font notre force. Il ne s’agit pas simplement de raconter une histoire. Pour l’affaire Agnelet, par exemple, nous avons montré que la justice s’était trompée pendant trente ans.
Comment se prépare une telle émission ?
Il nous faut au moins trois mois. Après le choix des enquêtes, les équipes partent sur le terrain. On cherche à savoir qui veut parler ou qui ne veut pas. Pour qu’une histoire nous intéresse, il faut qu’il y ait des rebondissements, une chute et des images. Ce sont des filtres indispensables. Une bonne histoire sur papier ne l’est pas forcément à la télévision.
Est-ce difficile de faire parler les familles des victimes des années après ?
Oui, c’est difficile. Mais c’est aussi tout le talent des reporters. Et puis l’émission est désormais connue. Les gens nous font confiance. Secrets d’actualité est devenu une émission de référence dans ce domaine. On ne trahit jamais les témoignages. Pour certains, la page est tournée et il est impossible de leur parler.
Quels sont les cas les plus difficiles à résoudre ?
Les loups solitaires, ceux qui choisissent des modes opératoires qui déroutent la police. Alfredo Stranieri, par exemple, choisissait ses victimes en fonction des annonces qui l’intéressaient sur le journal. C’était très difficile de comprendre sa démarche.
Qu’est-ce qui vous trouble le plus dans ces histoires ?
C’est le contact avec les familles des victimes. Dans le mystère du meurtre des marais de Salperwick, le plus troublant, c’était le témoignage du frère de la victime. Il est vraiment poignant. Il avait été soupçonné pendant un temps du meurtre de sa sœur. On est passé tout près de l’erreur judiciaire.
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