Le médecin urgentiste Nicolas Bonnemaison, soupçonné d'euthanasie active sur huit patients à l'hôpital de Bayonne (Pyrénées Atlantiques), a été "suspendu" vendredi par le ministre de la Santé qui a évoqué dans un communiqué un possible neuvième cas.
Rebondissement de situation à la fois énorme et étonnant. Un coup de théâtre inouï. Un neuvième cas d'euthanasie pourrait avoir eu lieu à l'hôpital de Bayonne (Pyrénées Atlantiques). Le médecin urgentiste Nicolas Bonnemaison, soupçonné d'euthanasie active sur huit patients, a été immédiatement « suspendu » ce vendredi par le ministre de la Santé. Xavier Bertrand a pris cette décision à la suite du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l'établissement hospitalier de Bayonne. L'Igas a étudié, pendant de nombreuses semaines, les dix-neuf dossiers de patients décédés alors qu'ils étaient pris en charge par le médecin urgentiste.
« L'étude de ces 19 dossiers a conduit l'Igas à opérer un signalement aux autorités judiciaires, en application de l'article 40 du Code de procédure pénale. En effet, un dossier comportait explicitement la mention d'une administration de curare au patient, en dehors des indications habituelles », indique un communiqué commun de Xavier Bertrand et Nora Berra, la secrétaire d'Etat à la Santé. Xavier Bertrand précise « qu'aucune société savante ne l'indique comme méthode de sédation. Or, seule une méthode de sédation pouvant avoir pour effet secondaire d'abréger la vie est autorisée par la loi du 25 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie ». Selon les ministres, « ce cas ne faisait pas partie des dossiers ayant fait jusqu'alors l'objet d'un signalement aux autorités judiciaires par l'établissement ». Ce serait donc une euthanasie.
Selon le communiqué, les ministres ont « décidé d'engager une procédure disciplinaire, et de prononcer à titre conservatoire la suspension immédiate de l'intéressé ». Nicolas Bonnemaison, 50 ans, a été mis en examen le 12 août à Bayonne pour « empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables ». Mi-septembre, la cour d'appel de Pau l'avait laissé libre sous contrôle judiciaire, avec interdiction de pratiquer la médecine, d'entrer en contact avec des membres de son ancien service et de résider dans les Pyrénées-Atlantiques. « Pour autant, du point de vue statutaire », le Dr Bonnemaison est « toujours en position d'activité », indiquent les ministres. C'est pourquoi ils ont prononcé « à titre conservatoire » sa suspension immédiate. Avec ce nouveau cas possible, le débat sur l'euthanasie n'est pas près de s'achever.
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