Après l'abrogation à effet immédiat par le Conseil constitutionnel de la disposition du Code pénal sur le harcèlement sexuel, les associations féministes cherchent les moyens juridiques de venir en aide aux victimes dont les plaintes sont annulées.
Les associations féministes cherchent les moyens juridiques de venir en aide aux victimes dont les plaintes sont annulées et pour cela, elles ont rassemblé samedi quelque 200 manifestants à proximité du Conseil constitutionnel pour dénoncer sa décision, puis sont parties en cortège au commissariat du Ier arrondissement pour déposer, au nom de plusieurs associations, une « plainte symbolique » contre les neuf sages de la rue de Montpensier. « Nous avons porté plainte contre le Conseil constitutionnel pour "trouble à l'ordre public" et "mise en danger délibéré des victimes du harcèlement sexuel" », a indiqué Marilyn Baldeck, déléguée générale de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT).
« Il s'agit avant tout d'une plainte symbolique qui préfigure des actions qui vont être menées sur des fondements juridiques », a-t-elle dit. Le Conseil constitutionnel a décidé vendredi l'abrogation immédiate de la loi sur le harcèlement sexuel, dont il a jugé la formulation trop floue. Conséquence de cette décision, toutes les procédures en cours pour harcèlement sexuel sont annulées. L'AVFT, elle-même opposée à cette loi qu'elle considérait « mauvaise » car permettant de minimiser les plaintes - permettant de qualifier de harcèlement ce qui relevait plus d'agression sexuelle, voire de viol - réclamait son abrogation, mais de manière « différée » afin d'éviter tout vide juridique préjudiciable aux victimes. L'AVFT réfléchit aussi à la possibilité d'un transfert des plaintes vers d'autres incriminations.
« Si la plainte en cours pour harcèlement sexuel portait sur des faits d'agression sexuelle, on va se battre pour obtenir la bonne qualification » qui d'ailleurs « aurait dû être retenue depuis le début », souligne Mme Baldeck. Mais dans les autres cas, un tel transfert « va être impossible du fait de la jurisprudence ». « Dans certains cas, on peut réussir à poursuivre sur le fondement du harcèlement moral, mais c'est un pis aller », puisque le « caractère sexuel que ces femmes ont vécu ne serait pas reconnu », souligne la dirigeante féministe.
L'avocate pénaliste Caroline Mecary a également estimé samedi qu'une nouvelle incrimination pénale était possible en retenant « la qualification de violence » sur une personne, mais elle « ne pourra être examinée qu'au cas par cas ». « Il faut absolument un nouveau texte », a ajouté cette avocate, ce qui est aussi vivement réclamée par les associations féministes. Les deux candidats à la présidentielle, Nicolas Sarkozy et François Hollande, se sont tous deux engagés à soumettre au Parlement un projet de loi sur le harcèlement sexuel.
Le Conseil constitutionnel étudie actuellement la définition pénale du harcèlement sexuel ...
6 commentairesMener une action au civil.
Franchement combien d'employeurs ont été condamnés à de la prison dès lors qu'on était pas dans des cas de violence avérée, agressions sexuelles ou de tentatives de viol, infraction toujours prévues dans le code ?
Aucun ?
Alors le civil est suffisant. C'est tout ce qu'ils auraient obtenu au pénal, de toutes façons : une condamnation à des dommages et intérêts.
Le harcèlement est le propre des maladroits, si c'est bien fait, c'est de la séduction. Faut-il instaurer la double peine pour les maladroits ?
C'est une infâmie, personne de bon sens ne peut le contester. Ceci dit ces associations se sont prononcées pour un candidat qui a fait la démonstration de son indifférence à la souffrance des victimes. Preuve en est, son attitude quand T Bannon, qui de plus faisait partie de la "grande famille de Gauche", l'a informé du comportement répugnant d'un membre éminent du gouvernement, alors je suis sure qu'il va nomer à la condition féminine, une spécialiste Ste Anne Sinclair, la mal nomée. Fermons le ban!
Et si le gouvernement avait volontairement proposé une loi qui à coup sûr serait invalidée ? ? (de nombreux hommes de droite sont impliqués ) Ceci expliquant cela ! ! !
Fini l'époque 1958~1969 ou les petites culottes et les soutifs volaient sur les toits !! en France, le Larzac était un symbole de baise dans la nature , demandez à vos Mamans, c'était la liberté "nouvelle"
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