Selon une nouvelle étude de l'Agence de produits de santé, une prothèse sur deux se déchire dans les cinq ans qui suivent son implantation.
C'est le patron de l'Agence de produits de santé (Afssaps), le Pr Dominique Marininchi, qui l'a annoncé lui-même ce lundi : une étude épidémiologique va être lancée sur les femmes ayant eu des prothèses PIP. Toute les femmes concernées pourront y participer si elles le désirent, sur la base du volontariat. Car les investigations de l'Afssaps sont de plus en plus inquiétantes. Dernier constat en date : « 55% des cas de ruptures constatées sur les 1.379 déclarées à l'Afssaps sont survenues dans les cinq années suivant la pose des prothèses PIP », a indiqué le Pr Dominique Marininchi à l'issue du Comité de suivi des porteuses d'implants mammaires PIP, réuni ce lundi au ministère de la Santé. « Ce sont des ruptures extraordinairement précoces. Cela conforte notre recommandation d'explanter » (retirer les PIP), a ajouté le cancérologue.
Au 31 janvier de cette année, 1.379 ruptures ayant entraîné une explantation ont été déclarées à l'Afssaps, soit... 236 de plus qu'au 31 décembre précédent ! Les réactions inflammatoires recensées sont au nombre de 875, dont 73 % ne sont pas accompagnées de ruptures. Selon le professeur Marininchi, ces inflammations peuvent s'expliquer par « une membrane de mauvaise qualité » de la prothèse PIP, « un gel corrosif qui abîme la membrane » ou encore « une perspiration (suintement) du gel à travers la membrane », a-t-il relevé. D'autre part, un total de 877 retraits préventifs sans signe de rupture ou d'inflammation ont été pratiqués, soit 205 de plus que lors du dernier point de fin décembre. Le Pr Jean-Yves Grall, directeur général de la Santé, a en outre indiqué que les centres de lutte contre le cancer avaient déjà retiré la moitié des prothèses PIP qu'ils avaient posés.
Les deux responsables ont souligné qu'il n'y avait aucune preuve que ces prothèses soient liées avec des cancers, qu'il s'agisse de la forme la plus fréquente de cancer du sein (adénocarcinome) ou du cas de lymphome rare du sein qui avait déclenché fin novembre dernier l'alerte sanitaire. Parmi, les porteuses de PIP, 20 adénocarcinomes du sein ont été recensés. « C'est un chiffre très en deçà de qui est attendu pour cette tranche d'âge », a tenu à préciser le professeur Marininchi. La semaine dernière, le ministre de la Santé Xavier Bertrand s'est prononcé pour un renforcement de la surveillance et des contrôles des dispositifs médicaux, dont font partie les prothèses mammaires, au niveau national et européen. Le gouvernement avait recommandé que le retrait des implants mammaires PIP soit proposé aux quelques 30.000 femmes qui les portent, même en l'absence de signes de détérioration de l'implant.
Le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, Jean-Claude Mas, placé mardi en garde à ...
1 commentaireNormal, aux prix des implants PIP, les filles ont été attirées comme les abeilles sur un pot de sucre.
Aujourd'hui elles tombent comme des mouches.
"Mieux vaut la qualité à la copie" c'est aussi valable pour la santé.
Tout dépend de la fréquence d'utilisation et de l'usage qu'on en fait. Tout abus est dangereux pour la santé.
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