Quatre questions à Olivia Cattan, présidente de l’association Parole de femmes
France-Soir Avez-vous le sentiment que les violences sexistes chez les jeunes ont augmenté ?
Olivia Cattan Je ne sais pas si ça augmente, mais ça ne régresse pas. Dans le centre de rétention ou j’interviens, certains gamins qui ont commis des viols avaient entre 13 à 17 ans. Le plus inquiétant, c’est qu’ils ne réalisent pas la gravité de leurs actes.
F.-S. Rencontre-t-on la violence uniquement dans les quartiers sensibles ?
O. C. On l’y rencontre plus souvent, c’est certain. Mais ce qui me frappe partout, c’est la méconnaissance du combat féministe. Certains adolescents nous citent Rachida Dati comme féministe célèbre, ou datent le vote des femmes en 2000 ! On s’aperçoit que les clichés ont la vie dure : aux yeux de ces jeunes, les filles ne peuvent pas écouter de rap, jouer au foot, ou devenir pilote de ligne. Le plus triste, c’est que les filles elles-mêmes le pensent également. On essaie de leur expliquer en quoi le féminisme est important et toujours d’actualité.
F.-S. En plus de cette éducation « théorique », quelles méthodes employez-vous pour lutter contre la violence des jeunes ?
O. C. On organise des petits jeux où on inverse les rôles entre garçons et filles, puis on les met dans des situations de préjugés sexistes. Cela aide à la prise de conscience.
F.-S. Avez-vous le sentiment que c’est efficace ?
O. C. C’est difficile d’en juger. On sème une graine, on espère qu’elle poussera.
Bien souvent les p'tits jeunes 6, 7, 8 ans) se demandent à quoi sert se bout de viande qui ressemble à une andouille qui gonfle et dégonfle... ?!!
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