Son ex-femme a écopé, elle, de 12 ans de détention pour complicité. Le « couple diabolique » était jugé depuis 5 semaines par la cour d’assises d’Angers.
Son fantasme était « d’avoir une petite fille à la maison qui serait un jouet » afin de « pouvoir la mettre enceinte ». Entre 1994 et 2005, Dominique Guillouche, père de famille de 40 ans, a tenté dix-huit fois d’assouvir ses pulsions. Dix-huit fillettes, âgées de 2 à 14 ans, ont été enlevées et violées par ses soins, plusieurs fois avec la complicité d’Alfréda Deneux, son ex-femme. Les victimes étaient les enfants d’amis ou de relations du couple, ou des fillettes croisées au hasard des « chasses » en voiture de Dominique Guillouche sur les routes de Nantes ou d’Angers, dans l’ouest du pays.
Mercredi, la cour d’assises de Maine-et-Loire l’a condamné, à l’issue de deux jours de délibération et au terme d’un procès fleuve de 5 semaines, à 20 ans de réclusion assortis d’une peine de 14 ans de sûreté. Le parquet avait requis 24 ans de détention à son encontre, alors qu’il encourait théoriquement la réclusion criminelle à perpétuité. Alfréda Deneux, elle, a écopé de 12 ans de prison, dont 8 de sûreté. Tous deux ont été frappés d’un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins, pendant 15 années pour lui et dix pour elle, une fois qu’ils auront purgé leurs peines.
« Je suis tourmenté par les remords car il n’y a pas pire au monde que sa conscience. J’espère de tout mon cœur que ces petites filles abusées sexuellement vont se reconstruire », avait déclaré l’accusé avant le verdict. Décrit par les experts comme un être « pour lequel l’autre n’a pas une existence humaine, ni psychique », Dominique Guillouche a tenté de se faire passer tout au long de son procès comme un homme soumis au diktat des femmes.
D’abord, de sa mère qui le « battait enfant », puis d’une jeune tante qui lui aurait fait subir des violences sexuelles lorsqu’il avait 5 ans. Quant à Alfréda Deneux, sa seconde épouse, rencontrée en 2002, elle lui aurait fait vivre « un enfer ». Pourtant diagnostiquée « débile légère » par les médecins, cette jeune femme de 35 ans aurait « pris le contrôle tout doucement, à petit pas » dans leur couple. Un portrait de manipulatrice battu en brèche par les experts psychiatres qui ont déposé devant la cour. « Alfreda Deneux ne peut pas avoir élaboré tout ce qui a permis les enlèvements », avait estimé une psychologue, un autre estimant que « cette femme subit et constate la sexualité de son conjoint ».
Le 20 novembre 2005, Dominique Guillouche avait enlevé en voiture sa dernière victime, la petite Aurélia, 6 ans, la cachant de force dans un sac de sport. Pendant 24 heures, il l’avait violée à son domicile avec la complicité d’Alfréda Deneux, avant de la relâcher et de se rendre, suite à la mise en œuvre pour la première fois en France du plan Alerte-Enlèvement. C’est en garde à vue qu’il avait avoué ses autres crimes. Au début du mois, Aurélia, aujourd’hui âgée de 10 ans, était venue témoigner au procès. Digne, elle avait raconté comment le couple l’avait séquestrée, « un scotch sur la bouche et les poignets liés avec un sac plastique ». Sa sœur Louise, de trois ans son aînée, avait pu réchapper, elle, au rapt. « Je ne sais pas s’il se rend compte de ce qu’il a fait », avait déclaré la fillette devant la cour.
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