Vingt-quatre opérateurs de téléphonie mobile ont annoncé lundi leur intention de former une alliance. Elle doit permettre de développer une plate-forme commune pour vendre des applications mobiles.
Le marché des applications pour téléphones mobiles devrait bientôt connaître un nouvel acteur de poids. Lundi, au Mobile World Congress de Barcelone, grand-messe du marché mobile, 24 opérateurs de téléphonie (ceux qui vendent les forfaits aux clients) ont annoncé leur intention de créer une alliance pour développer une plate-forme commune pour les applications mobiles.
Concrètement, cela signifie qu’une seule boutique en ligne, calquée sur l’Appstore d’Apple, permettrait aux utilisateurs des réseaux participants (tels qu’Orange, Vodafone au Royaume-Uni, ou encore China Mobile) de télécharger des applications, ce quel que soit leur téléphone. Une idée qui a de quoi séduire, alors qu’aujourd’hui chaque constructeur a son système propre. Pour les opérateurs, cela représente une manne potentielle sans précédent : près de 3 milliards de personnes dans le monde seraient concernées.
Car la vente d’applications est devenue un véritable eldorado. Apple, premier à se lancer sur le marché avec son Appstore destiné à l’iPhone, a séduit les foules. Près de 10 milliards de téléchargements ont déjà été faits sur sa plate-forme, et même s’il s’agit surtout de programmes gratuits, les sommes générées sur les produits payants sont colossales. La marque à la pomme refuse de communiquer ses chiffres, mais les 30 % qu’elle se réserve sur chaque vente lui assurent de confortables revenus. A tel point que beaucoup d’autres constructeurs ont suivi le mouvement pour leurs appareils : Nokia avec son Ovistore, Blackberry et son Appworld, Google et son Android Market… Tout le monde veut sa part du gâteau et les opérateurs, pour l’instant laissés pour compte, ont bien l’intention de se lancer à corps perdu dans la bataille. C’est la raison de la création de leur alliance.
Pour l’instant, il ne s’agit que d’une idée. Mais elle ressemble beaucoup à une déclaration de guerre. Car les constructeurs ne se laisseront pas faire et pourraient être tentés de bloquer la nouvelle plate-forme. Apple a ainsi fait bloquer plusieurs fois des applications qui ne convenaient pas à la politique maison. De leur côté, les opérateurs feront valoir leur poids sur le marché de la téléphonie pour forcer leurs interlocuteurs à se plier à leur volonté, en menaçant les constructeurs de les supprimer des catalogues. Il y a aussi une difficulté technique de taille, la disparité des téléphones utilisés. Il existe en effet une myriade de téléphones différents, chacun fonctionnant à sa façon. Pour séduire, la plate-forme devra être disponible sur un grand nombre d’entre eux, ce qui impliquera des coûts de développement très importants pour les opérateurs. Dans tous les cas, elle ne devrait pas voir le jour avant longtemps.
Il s’agit d’un petit programme qui permet à l’utilisateur d’effectuer une tâche bien précise sur son téléphone, tâche qui n’avait pas été envisagée par les créateurs de l’appareil. Par exemple, il peut s’agir de plans pour se repérer, d’informations sur le trafic ou l’actualité, etc. Elles sont soit offertes gratuitement, soit payantes, généralement avec des prix compris entre 1 et 5 euros. Bien qu’elles ne soient pas indispensables, elles permettent souvent de mieux utiliser son appareil. Par exemple, l’application Radio France pour l’iPhone d’Apple permet d’écouter la radio depuis son téléphone et de lire les informations publiées sur le site Internet du groupe. De même, l’application Smartguard pour Blackberry permet de récupérer les données enregistrées sur le téléphone si on le perd.
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