Le nouveau porte-parole du NPA est tout le contraire de l'animal politique. Né en 1967 à Villemomble dans la banlieue parisienne, fils d'un postier et d'une mère au foyer, Philippe Poutou s'oriente dès le lycée vers des études techniques plutôt que généralistes. En 1984, il fait ses débuts chez Lutte ouvrière, un parti qu'il quittera en 1995 pour rejoindre la Ligue Communiste Révolutionnaire, l'ancêtre du NPA. En 1985, Il échoue au bac mécanique. Pour gagner un peu d'argent, il se rabat sur des petits boulots : surveillant, intérimaire… Jusqu'à atterrir chez Ford, à Blanquefort, près de Bordeaux. L'usine produit des boîtes de vitesse. C'est là que sa vocation syndicale va s'affirmer.
La direction de Ford lance un premier plan social en 2005, et se sépare de 500 de ses salariés. Déterminé à ne pas laisser passer un second plan qui scellerait définitivement le sort de l'usine, Philippe Poutou, alors délégué CGT, prend la tête de la contestation. C'est un succès : après avoir vendu l'usine à en 2009, Ford sera poussé par les pouvoirs publics à la racheter fin 2010 avant d'y annoncer de nouveaux investissements courant 2011.
Quand en 2011, Olivier Besancenot annonce qu'il ne se présentera pas à l'élection présidentielle de 2012, le NPA se cherche alors un nouveau visage. Les ouvriers de l'usine de Blanquefort présentent alors leur chef, qu'ils voient comme le meilleur candidat possible. Poutou est désigné candidat du NPA à l'élection présidentielle de 2012 le 25 juin 2011.
Responsable syndical de la CGT, usine Ford de Blanquefort.
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