L'actrice Marie-France Pisier est décédée à l'âge de 66 ans, chez elle dans le Var, dans la nuit de samedi à dimanche. Les réactions ont été multiples. Retour en photos sur sa carrière.
Une voix grave et suave, un regard envoûtant, une présence troublante et un jeu irréprochable : Marie-France Pisier marquera à jamais les amoureux de grand cinéma. L'actrice s'est éteinte dans la nuit de samedi à dimanche, à l'âge de 66 ans. C'est Philippe Barthélémy, maire de la commune de Saint-Cyr-sur-Mer, où résidait la comédienne, qui a dévoilé l'information à l'AFP. Selon un magistrat du parquet de Toulon : « Le corps a été retrouvé vers 4 heures par son mari dans la piscine ». Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort et une autopsie a été ordonnée. Le parquet précise toutefois : « Il ne s'agit pas d'une enquête criminelle. Le corps ne portait pas de violence externe ». Les premiers éléments de l'enquête écarte tout comportement dépressif de l'actrice. « Elle avait des projets professionnels et avait confirmé sa présence à l'hommage qui sera rendu à Jean-Paul Belmondo, en mai au Festival de Cannes », a expliqué un proche.
Marie-France Pisier est née le 10 mai 1944 au Viet-Nam. Repérée par François Truffaut, elle commence sa carrière au cinéma en 1961 dans Antoine et Colette. Elle tourne ensuite plusieurs films, sous la direction de Robert Hossein, mais c'est André Téchiné qui lui permet d'obtenir deux Césars du Meilleur second rôle, pour Souvenirs d'en France en 1976 et Barocco l'année suivante. En 1976, l'actrice est également récompensée pour sa prestation dans Cousin, cousine, gros succès de l'époque.
Si Marie-France Pisier obtient moins de premiers rôles que d'autres artistes de sa générationn, elle construit cependant sa carrière sur de remarquables seconds rôles, dans des oeuvres exigeantes du cinéma d'auteur français. Les films qui jalonnent son parcours sont rarement des productions d'envergure, sauf peut-être L'as des as, mais des longs métrages audacieux et profonds où sa personnalité et son talent s'expriment pleinement. Sa participation au film coup de poing de Maïwenn, Pardonnez-moi (2006), en est le meilleur exemple.
Outre le septième art, Marie-France Pisier a construit sa popularité au théâtre et à la télévision. Sur les planches, on retiendra Ce qui arrive et ce qu'on attend en 1993, Liaisons Transatlantiques en 2005 et Le Nouveau Testament, de Sacha Guitry, en 2007. Les téléspectateurs ont pu l'apprécier notamment dans le feuilleton Les gens de Mogador en 1972 et dans la saison deux de Clara Sheller, en 2008.
Frédéric Mitterrand a salué la mémoire d’une « comédienne rare ». « Son charme, son humour teinté d'une délicieuse ironie et l'étrangeté qu'elle savait distiller dans ses personnages manquera au cinéma français et à nos coeurs » a déclaré dans un communiqué le ministre de la Culture, qui retient un autre aspect de la vie de l’actrice. « C'était aussi une intellectuelle engagée dans les combats de son époque. Cet engagement ne cessa jamais, dans ses idées comme auprès des hommes remarquables qui furent ses compagnons. »
« Elle était rare, généreuse, sans aucune prétention, exigeante avec elle-même et avec les autres », a réagi Robert Hossein sur Europe 1. « Et avec plein, plein, plein de présence, de talent, de sensibilité, et d’une extraordinaire lucidité. Pensant plus aux autres qu’à elle-même. »
Pour Yves Boisset, qui la dirigea dans Le Prix du danger en 1983, « Marie-France Pisier, c’était un peu comme Nathalie Baye, comme Isabelle Huppert, une actrice intelligente. C’est une fille très cultivée, qui réfléchissait beaucoup et qui composait ses personnages d’une manière assez intellectuelle », a déclaré le cinéaste sur Europe 1. « Indiscutablement, elle n’était pas populiste. Ce n’était pas quelqu’un comme Annie Girardot ou comme Miou-Miou. Les gens avaient probablement un petit peu plus de difficultés à s’identifier à elle. »
Enfin, Nicolas Sarkozy a également rendu hommage à l’actrice. « En nous quittant brutalement, Marie-France Pisier nous rejoue L'amour en fuite et, pas plus qu'Antoine Doinel, les Français ne s'en consoleront », écrit le chef de l'Etat dans un communiqué dans lequel il fait part de sa "tristesse". « Dans la petite annonce grâce à laquelle il l'avait découverte, François Truffaut écrivait : (la comédienne) doit être une vraie petite jeune fille, pas une lolita, pas une ‘blousonne’, pas une petite jeune femme. Elle doit être simple et rieuse. Si trop sexy, s'abstenir. Marie-France Pisier, c'était cela : la suprême élégance qui naît de la plus parfaite simplicité. »
Un ultime hommage a été rendu jeudi à Marie-France Pisier ce jeudi en l'église Saint-Roch à ...
commenterCondoléances a sa famille.
Une Belle actrice s'en va...sans être trop agée, belle Femme,talentueuse...elle aurait pu tomber ailleurs que dans la piscine...le destin est ainsi fait
condoléances a toute sa famille, un peu jeune pour partir si vite, dommage qu'elle ne vienne pas au festival de cannes : j'i serai, j'aurais aimé la voir.une admiratrice
Une mauvaise chute, un malaise, a un mauvais endroit.La fatigue , il en faut si peu pour tomber au mauvais endroit.Mais cette Dame était trés belle, elle va manquer dans le PAFF.du cinéma des spectacles.Une autre étoile est partie au firmament
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