Oscarisé cinq fois avec "The Artist", le fils de Claude Berri a aussi raflé 69 prix internationaux avec ce film muet. Un sacré pari. Focus.
La ténacité est l'une de ses qualités premières. Le projet abouti et l'énorme succès de The Artist en est la parfaite illustration. A 39 ans, Thomas Langmann vient d'être oscarisé grâce à une histoire... muette en noir et blanc. Mais le fils de Claude Berri est un habitué des prix et des récompenses. Issus de la Petite Reine, sa société de production créée en 1995, on trouve notamment Astérix et Obélix 3, Le Boulet et Mesrine, soit de très jolis succès populaires. Avec les cinq Oscars remportés dimanche soir par le film de Michel Hazanavicius, Langmann a assuré que la boucle était bouclée.
Au moment de recevoir son Oscar des mains de Tom Cruise, Thomas Langmann n'a bien évidemment pas oublié de remercier son... père, Claude Berri décédé il y a quelques années, « la première personne » à qui il ait pensé. « Oui, mon père. Et ensuite ma mère, mon frère, mes proches, mes enfants, tous les gens proches de moi », a-t-il dit. « C'est une histoire de famille parce que je suis dans une famille du cinéma. Mon père avait gagné un Oscar (en 1966 avec un court métrage Le Poulet), un Golden Globe, un BAFTA, donc la boucle est un peu bouclée ».
Et l'après-Oscars, comment cet amateur d'échecs -le jeu- le voit-il ? « Il y a des gens à qui ça met trop la pression, ils veulent faire honneur à cet objet. Je vais essayer de faire en sorte que ce ne soit pas du tout ma problématique », a-t-il glissé. Et de confier un peu plus tard. « Je vais avoir 40 ans, je m'interroge sur mon avenir. Comment ne pas être blasé et garder l'envie ? »
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