Dans un entretien accordé au Parisien lundi, l'animatrice Eglantine Emeyé raconte son quotidien avec son fils cadet, Samy, âgé de 6 ans et atteint d'“autisme sévère”. “Il hurle toute la journée et s'automutile en se cognant la tête contre les murs” confie t-elle.
C'est un témoignage fort et bouleversant qu'a accordé Eglantine Emeyé au quotidien Le Parisien. L'animatrice de 39 ans dévoile ainsi son quotidien avec son fils Samy, 6 ans, autiste « sévère ». Suite à la journée de l'autisme, célébrée lundi, l'ancienne Miss Météo de « Nulle Part Ailleurs » souhaite alarmer les professionnels de la psychanalyse sur la vie des personnes souffrant de cette maladie, encore peu connue. Elle s'exprime également sur les traitements conseillés par les spécialistes.
Eglantine Emeyé, qui a crée l'association « Un pas vers la vie » très tôt après la naissance de son fils, confie que l'on a « fait des progrès puisqu'il y a une certaine forme d'interaction avec nous, même s'il ne parlera jamais. Mais cela reste très dur. Samy est ce que l'on appelle un autiste sévère. Je pense qu'il fait partie des cas les plus difficiles. Il hurle toute la journée et s'automutile en se cognant la tête contre les murs », déclare-t-elle au Parisien.
Pour l'actuelle animatrice de « Allô Ruffo » sur France 5, il a « fallu faire une prise de conscience auprès de certains psychanalystes », dont beaucoup « ne comprenaient rien à l'autisme ». « Mais on est en train de jeter le bébé avec l'eau du bain ! », s'insurge-t-elle, dénonçant une situation paradoxale. En effet, d'un côté, se trouvent les professionnels qui prônent les méthodes comportementales (basées sur l'éducatif) et de l'autre celles de la psychanalyse. Alors que la Haute Autorité de santé (HAS) vient de remettre en cause l'approche psychanalytique, la journaliste s'engage plus que jamais et lance un appel pour que cesse cette lutte entre les deux.
Pour elle, qui vit aux côtés d'un enfant autiste tous les jours, le quotidien est bien sur très difficile. Elle s'accroche ainsi à son travail afin de continuer à trouver force et courage. Si elle vient au secours de la psychanalyse, c'est qu'elle est persuadée que cette méthode est également bonne pour son petit garçon. « J'ai eu et j'ai encore recours aux méthodes comportementales, comme ABA. Elles ont fait beaucoup de bien à mon fils. Le problème, c'est qu'elles adoptent aujourd'hui vis-à-vis de la psychanalyse la même attitude de rejet dont elles étaient elles-mêmes victimes autrefois. Cela fait du tort à la cause de l'autisme », explique-t-elle. Elle rappelle par ailleurs qu' « il y a trente ans, on disait que c'était de la faute des mères si leur enfant était autiste ».
Et si la HAS affirme que les méthodes de psychanalyse ne sont pas des méthodes scientifiques, Eglantine Emeyé assure que ces dernières sont tout aussi respectables que les méthodes comportementales. « En ce qui concerne mon fils, aujourd'hui, plus rien ne marche », déclare-t-elle. C'est pour cette raison qu'elle a décidé de tester la méthode psychanalytique du packing dans le cadre d'un essai à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle ajoute que « certains sites Internet parlent même de maltraitance ! Pour moi, la vraie maltraitance serait de laisser mon fils sans traitement. Je parle pour Samy mais aussi au nom de tous les parents qui sont, comme moi, sans solution ».
Le chiffre à retenir : 1 enfant sur 150 est autiste. Il y a quinze ans, la prévalence de l’autisme n’était que d’un enfant sur 10000. Cette augmentation, est en réalité due à l’élargissement des critères à partir desquels on est considéré comme autiste. Les médecins utilisent maintenant plus souvent les termes de « troubles envahissants du développement », ou « TED », regroupant des difficultés dans la relation aux autres très diverses. Certains autistes ont de gros troubles du comportement (rituels, répétitions), d’autres en affichent peu. De même, des patients souffrent de déficiences intellectuelles très handicapantes, alors que d’autres sont tout à fait capables de travailler et d’avoir une vie normale. Les origines de l’autisme restent pour l'instant méconnues. Plusieurs pistes sont avancées, telles que des causes génétiques.
Prédispositions génétiques ou origine liée à l'environnement de l'enfant? Entre les années ...
4 commentairesUne vie de souffrances pour ce malheureux enfant ainsi que pour la maman qui, comme toute mère de famille ressent les douleurs et tourments de ses enfants, et, est confrontée à une sorte d'impuissance insupportable.
Evidemment les mamans ne sont en rien responsables de cet état de fait. Il faut être particulièrement ignorant et tordu pour dire une chose pareille.
Je vous souhaite beaucoup de courage Eglantine. J'espère que votre petit garçon connaitra un sérieux mieux dans pas longtemps.
"les méthodes de psychanalyse ne sont pas des méthodes scientifiques"
La psychanalyse n'etant pas une science, mais une croyance, on s'en doute.
même si la douleur est intolérable ;
les comportements violents ne font pas partie de la définition de l'autisme : on les rencontre souvent c'est vrai mais il faut toujours d'abord rechercher des causes médicales : toujours , si difficile que ce soit ! des douleurs dentaires , des douleurs de ventre ( constipation fréquente ++ et aussi péritonite, cystite ..fracture, microfractures : ils peuvent marcher avec des fractures des pieds ou jambes que nous ne supporterions pas !.) doivent absolument être recherchées : Ne Jamais dire : "c'est son autisme qui fait qu'il est violent"
Les prises en charges précoces +++ sont fondamentales : elle instaure une communication , pour que justement on n'aboutisse pas (ou moins souvent) à ces situations terribles à vivre ; et puis non, le packing n'est pas une solution ! c'est un aveu d'impuissance , si tout était fait dès le début AVANT l'âge de 3 ans , si les diagnostic étaient faits et les prises en charge cohérentes ( oui du comportementalisme ! du PECS, Makaton ... ) alors et alors seulement on pourrait dire , pourquoi pas en outre du packing ...Mais aujourd'hui : l'essentiel n'est fait ! , et on nous parle du packing ... pourquoi pas des ventouses ou des irrigations coliques ( comme on le faisait au début du siècle avant l'ère des antibiotiques ...)
Mme Emeyé, je sais de quoi je parle : j'ai 18 ans de recul , et les hurlements et morsures et blessures je sais ce que c'est ; ne vous trompez pas de combat , d'autant qu'un autre combat nous attend : celui des années qui passent : ils deviendront quoi nos enfants dans 10, 20 , 40 ans ; ils seront où et ils seront comment ? 40 ans de neuroleptiques? dans quel état ?
Je connais quelques patients "étiquetés schizophrènes" , neuroleptisés à mort depuis des dizanes d'années et chez qui curieusement ... on retrouve dès leur toute petite enfance , tous les élèments de la triade autistique !; mais le diagnostic posé est là , et il leur collera toujours à la peau, avec comme corolaire une neuroleptisation inadaptée : les neuroleptiques améliorents les schizophrènes , pas les autistes ( ils les assomment, ce qui est pfs souhaitable , mais ces neuroleptiques ne sont pas a donner en permanence)
ne pas se tromper de combat! ; et notre combat n'est pas CONTRE LA psychanalyse ( qu'importent les croyances d'autrui) mais contre les pratiques psychanalytiques appliquées aux personnes présentant de l'autisme ! qui accepterait de nos jours que l'on soigne sa pneumonie avec des ventouses .
Mon Dieu que le combat fut dur... mais quelle récompense avec le souffle de la vie cette d'avoir pu sortir doucement ma fille de sa coquille... des mots dans ses silences, certains si près, d'autres lointains.... qui rêvent enfin de délivrance.... Ma fille chérie, mon chevalier de l'existence, qui a combattu tant de souffrances... puisqu'on disait d'elle 'elle est autiste", je me suis donné la mission d'aller la chercher et d'entrer dans son "monde"... créer des bruits, des codes, des regards, des mots inventés pour se comprendre... nous avons correspondu à travers le "bois", un élément qui lui a permis d'entrer en contact avec le monde extérieur.... il y a de la vie dans le bois, des sons, des vibrations... rien n'était gagné... les angoisses de tout, de la lumière, les phobies pour tout et rien, les gestes répétitifs, les mains mutilées par les morsures, toujours agitées et le corps toujours en mouvement... les mots qui ne sortent pas, la patience mise quotidiennement à l'épreuve... et un père qui a préféré fuir lachement pour ne pas avoir à affronter les épreuves...j'aurais du l'appeler "Victoire"... elle à 20 ans aujourd'hui.... encore quelques séquelles, mais progressivement autonome, une intelligence remarquable, un regard et une philosophie hors du commun.... la chance d'avoir été prise en charge très tôt par un centre, des personnes compétentes qui l'ont suivi pendant près de 15 ans.... je suis fière d'elle et de son parcours car elle a conscience de ce qu'elle a été, mais surtout de ce qu'elle est devenue.... sans doute sa meilleure "psychiatrie" a été celle de l'amour et de la patience.... je lui ai appris à sourire....
le traitement de l'autisme en France est le plus gros scandale de santé public pire que le mediator vu le nombre de personnes concernées.
La plupart des prises en charge exitant en France sont psychanalytiques, les prises en charge comportementales sont quasi inexistantes et quand on en trouve une, il faut beaucoup d'argent puisse que rien n'est remboursé par la sécurité sociale. C'est comme si il y avait un médicament qui pouvait si ce n'est guerrir, au moins améliorer l'état de votre enfant mais que l'on ne voulait pas vous le donner. Dans le cas de l'autisme sans traitement adapté, cela signifie des régressions, on va rendre votre enfant encore plus handicapé qu'il ne l'est.
Mais pourquoi y a t-il si peu de prise en charge comportementale comme la méthode ABA en France : parce que les psychanalystes les empechent de se développer, il y a beaucoup d'argent en jeu : les universités, les hopitaux jours, les IME, les CMP, les CAMS, les services psychiatriques,etc... ça fait beaucoup de monde et d'argent.
Mme Emeyé vous n'avez rien compris à l'ABA. On ne peut pas faire un peu d'ABA. Quand je lis "J'ai eu et j'ai encore recours aux méthodes comportementales, comme ABA." et en même temps vous décidez de tester la méthode psychanalytique. Pour qu'une méthode comportementale fonctionne vous devez la faire 24H/24. Vous ne pouvez pas mélanger les méthodes sinon ce n'est plus de l'ABA.
Vous ne faites plus d'ABA depuis déjà un bon moment (j'ai écouté vos précédents discours), de plus, vous n'avez pas pratiquer l'ABA assez longtemps. Vous n'avez pas le droit de dire que l'ABA n'a pas marché pour votre fils. En faisant ça, vous faites du tord à beaucoup aux personnes autistes et à leur famille.
Allez faire du packing si vous voulez mais n'utilisez pas votre notoriété pour nuire aux combats des parents d'enfants autistes.
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