La pression monte pour Bérénice Bejo, qui sera la maîtresse de cérémonie de la soirée d'ouverture du 65e Festival de Cannes, ce mercredi soir.
Encore quelques heures d'angoisse, et elle sera lancée dans le grand bain. Bérénice Bejo a vécu ses dernières heures de trac mercredi avant la soirée d'ouverture du 65e Festival de Cannes, dont elle est la maîtresse de cérémonie.
«J'avoue que je ne me rendais pas tellement compte de l'ampleur de la tâche en venant et là, depuis deux jours où on répète tout le temps, j'avoue que s'il y avait un petit avion qui pouvait me ramener chez moi, je rentrerais bien parce que c'est quelque chose d'assez angoissant de se dire qu'on a 1min30 pour ouvrir le Festival, dire aux gens qu'ils sont les bienvenus», a-t-elle confié mardi en conférence de presse.
Mais, qu'on se rassure, «je suis très heureuse d'être là», a-t-elle ajouté. «Quand j'ai répété pour la cérémonie et que je me suis retrouvée sur la scène, il y a forcément tout plein d'émotions qui ressortent».
L'actrice principale de The Artist, réalisé par son compagnon Michel Hazanavicius, a par ailleurs été interrogée sur la mini-polémique d'un groupe de féministes regrettant l'absence de femmes parmi les 22 candidats à la Palme d'or. «S'il y a 22 réalisateurs cette année, c'est que c'étaient les 22 meilleurs, en tout cas pour Thierry (Frémaux, délégué-général du festival, NDLR)», selon elle.
«On ne va pas faire une parité», a-t-elle poursuivi. «On ne choisit pas un film parce que c'est un homme ou une femme qui l'a réalisé, enfin je ne crois pas. Maintenant je pense qu'effectivement, c'est plus difficile pour les femmes, mais dans n'importe quel milieu, de s'imposer. Cela, en tant que femme, j'en ai bien conscience. Mais, ça me paraît compliqué dans un milieu artistique d'instaurer une parité».
En acceptant d'être la maîtresse de cérémonie des soirées d'ouverture et de clôture, Bérénice Bejo, César de la meilleure actrice pour The Artist, veut venir remercier les organisateurs d'avoir lancé le film, l'an dernier, sur les sentiers de la gloire que l'on sait, jusqu'aux Oscars.
«C'est une façon de renvoyer l'ascenseur et de dire merci au Festival, car sans cette sélection officielle l'an dernier, le film n'aurait peut-être pas eu la même carrière. Cannes est une formidable vitrine, et The Artist a profité de cette exposition médiatique», a-t-elle déclaré dans une interview au site Pure People.
A quoi ressemblera son petit discours ce mercredi soir? «Avant tout, je veux qu'il me ressemble, qu'il colle à ma personnalité. J'ai regardé quelques-unes des cérémonies précédentes pour me préparer à l'exercice, et j'ai beaucoup aimé ce qu'avait fait Cécile de France (en 2005). Elle était restée simple et naturelle et nous avons travaillé dans ce sens avec les auteurs de Bref (la série de Canal+), qui ont écrit ce discours. Ce qui est sûr, c'est que je ne ferai pas du Edouard Baer!»
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