Le Paris Saint-Germain a enregistré lundi sa première recrue estivale. Ezequiel Lavezzi débarque en Ligue 1 en provenance de Naples pour environ 30 millions d'euros. Mais qui est-il vraiment ?
Au delà de son aisance technique avec le ballon, Lavezzi peut revendiquer un état d'esprit irréprochable sur le terrain. Le natif de la province de Santa Fe, en Argentine, se dépense sans compter avec ou sans le ballon. En l'espace de cinq saisons à Naples, il s'est transformé en véritable plaie pour les défenses adverses, premier de cordée pour effectuer un pressing haut et agressif. Une qualité clairement appréciée par les supporters napolitains qui lui ont écrit une chanson afin de le retenir en Serie A. La belle déclaration « El Pocho, ne pars pas ! Naples t’aime, à Paris il n’y a pas la mer ! » n'a pourtant pas suffit.
Lavezzi n'est pas le genre d'élément à enchaîner les destinations et céder aux sirènes de l'argent. Remarqué très tôt du côté de Naples, il a toujours refusé les avances de Chelsea, Liverpool ou encore de l'Atletico Madrid. Comme en Italie, celui qui portera le n°11 entend s'incrire dans la durée. « Il va marquer l’histoire du club », a indiqué Leonardo lors de la présentation officielle avant de laisser la parole au joueur. « C’est le projet qui m’a séduit. D’ici peu, le PSG va devenir un club puissant en Europe », a ajouté Lavezzi, confiant, avec un grand sourire.
L'international argentin (18 sélections) débarque en Ligue 1 afin d'évoluer mais également pour se construire un palmarès. Professionnel depuis 2003 et âgé de 27 ans, Lavezzi a remporté une médaille d'or aux Jeux Olympiques de 2008 avec l'Argentine avant de soulever la Coupe d'Italie la saison passée avec Naples. Résultat : il affiche ses ambitions d'entrée de jeu. « Je viens ici pour gagner des titres. Et aussi parce que tout le monde rêve de vivre un jour à Paris », résume « El Pocho ».
Au moment de retrouver la Ligue des champions pour la première fois depuis 2005, le Paris Saint-Germain engage un joueur qui vient tout juste de goûter aux joutes européennes. Contrairement à la majorité de l'effectif parisien, Lavezzi a donc une expérience en Ligue des champions à faire valoir. Manchester City et Villarreal, éliminés en poule par le Napoli, peuvent en témoigner. Mais son doublé face à Chelsea, en huitièmes de finale aller, n'aura pas suffi à prolonger le rêve italien.
S'il vient renforcer un secteur offensif déjà bien fourni, avec la double casquette buteur-passeur (9 réalisations la saison passée en Serie A et second meilleur passeur en 2010-2011), Lavezzi offre une alternative intéressante à Carlo Ancelotti. Contrairement à Javier Pastore ou Nenê, il possède un style de jeu plus physique et plus rugueux qui a parfois manqué au club de la capitale. Le but n'est pas son seul et unique objectif. « Lavezzi apprécie le contact. Il joue des coudes, il est dans le corps à corps et il use les défenseurs. Avec lui, Ancelotti pourra proposer une autre variante de jeu, analyse l'ancien attaquant argentin du PSG, Omar da Fonseca, sur le site football.fr. Ça lui plaît de se faire mal sur un terrain. »
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