Les Tricolores ont offert deux visages radicalement différents face à l'Irlande. Endormis lors du premier acte, les Bleus se sont réveillé après la pause, mais il était trop tard.
Si les matchs de rugby ne duraient que 40 minutes, de préference les 40 dernières, les Bleus de Philippe Saint-André seraient probablement champions du monde. Oui mais voilà un match de rugby dure 80 minutes et les Bleus vont devoir s'y faire. Car cela devient décidemment une mauvaise habitude pour ce XV de France version PSA qui s'impose comme une équipe à réaction plutôt qu'une formation capable de poser son jeu. Cela n'avait pas été rédhibitoire face aux Italiens qui avaient craqués après l'heure de jeu pour s'incliner (32-10), mais l'on avait décellé le danger la semaine passée en Ecosse. Vainqueurs de six points, les Bleus avaient finalement réussi à forcer la décision dans les dernières minutes.
Contre une équipe aussi compétitive que l'Irlande, cela ne pardonne en revanche pas. Face aux coéquipiers de Sean O'Brien, les Tricolores ont livré une première période insignifiante conclue sur un score de 17-6 totalement logique. Pas assez investis, ils ont offert deux cadeaux aux Irlandais transformés en autant d'essais. Le public s'attendait alors au pire. Mais heureusement, les Bleus ont été aussi agressifs lors du second acte qu'ils avaient été innocents lors du premier. Revenus très vite sur la pelouse à la pause pour s'échauffer, ils ont su remonter les onze points de débourd en un peu moins de vingt minutes. Une débauche d'énergie énorme qui explique le manque de lucidité dont ils ont fait preuve dans les derniers instants de la rencontre au moment de la faire basculer en leur faveur. Et même si l'on a envie de saluer la force de caractère de ce groupe, on ne peut que regretter le manque de régularité dont il fait preuve depuis le début du Tournoi des VI nations. Lors de la séance vidéo de lundi matin, les joueurs ne devraient pas être épargnés par un staff qui leur avait déjà demandé durant toute la semaine une plus grande implication. Le message n'a visiblement pas encore été entendu. Il faudra qu'il le soit car dès dimanche un autre adversaire redoutable va se présenter au Stade de France : l'Angleterre. Un adversaire qu'il vaudrait mieux ne pas mettre en confiance trop tôt dans la rencontre.
Pour sa première compétition en tant que sélectionneur Philippe Saint-André a pu juger de la ...
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